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2 février 2022 à 15h40 par 1 372 1

De la nature en ville au temple Saint-Etienne… : l’essentiel du conseil municipal

De la nature en ville au temple Saint-Etienne… : l’essentiel du conseil municipal | M+ Mulhouse
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De la nature en ville au temple Saint-Etienne… : l’essentiel du conseil municipal

2 février 2022 à 15h40 par 1 3721

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Temps de lecture : 7 minutes

La nature en ville, l’Agence de la participation citoyenne, la reconversion de bâtiments du site DMC (…) font partie des points essentiels abordés lors du premier conseil municipal de Mulhouse de l’année, marqué par l’adoption d’une motion relative à l’animation culturelle du temple Saint-Etienne.

Crise sanitaire

« La crise qui nous frappe depuis bientôt deux ans a, certes, modifié les degrés de priorité de notre action, mais ne nous a pas fait dévier de notre programme ! » C’est par ces mots que le maire Michèle Lutz a ouvert le premier conseil municipal de l’année, à l’heure où le centre de vaccination mulhousien, installé sur le parvis du Palais des sports, a soufflé sa première bougie et permis l’administration de quelque 230 00 doses du vaccin anti-covid.

« Depuis le début, nous sommes dans l’application républicaine des règles, aussi changeantes soient-elles. Nous déployons l’ensemble des moyens municipaux en soutien à l’action exemplaire des professionnels de santé qui sont au front depuis de trop longs mois. Nous poursuivrons cet engagement avec détermination jusqu’au bout. Nous respectons les contraintes quand elles sont nécessaires et nous les desserrons dès que c’est possible, au regard de la situation sanitaire que nous suivons au jour le jour. Je souhaite adopter une position mesurée au moment où l’on assiste à une forme de radicalisation de part et d’autre sur le sujet du covid, du pass sanitaire, du pass vaccinal, de la vaccination des enfants (…) », explique le maire, qui a rappelé son attachement au respect des libertés, « celle de manifester, mais aussi, pour tous les autres, de se déplacer, de consommer, d’exercer son métier de commerçant (…). »

Raison pour laquelle Michèle Lutz a souligné avoir demandé, la semaine dernière, au préfet du Haut-Rhin « de mieux encadrer ces mouvements et de prendre les dispositions nécessaires pour le respect du droit de circuler ». « J’attends une réaction forte de l’État », a-t-elle commenté, tout en espérant collectivement bientôt tourner la page et « pouvoir vivre », « retrouver des loisirs » et avoir « la possibilité de rêver et de s’évader, comme au cinéma ».

Chantiers 2022

Marc-Antoine ValloriLa tour Adoma va être prochainement détruite.

Une transition toute trouvée pour évoquer 2022, dédiée au légendaire réalisateur mulhousien William Wyler à qui l’on doit, entre-autres, « Ben-Hur » (lire notre article). Et le maire de se réjouir de voir « Mulhouse distinguée par un baromètre national en tête des villes qui offrent les meilleurs opportunités de travail et d’achats immobiliers (Ndlr : édition du 4 janvier janvier du quotidien Le Parisien/Aujourd’hui en France), avant d’énumérer les grands chantiers de l’année : travaux de renouvellement d’une conduite maîtresse du réseau d’eau potable de Mulhouse (lire notre article), programmes de renouvellement urbain qui, après Bourtzwiller et le Drouot (place Hauger), vont se concentrer sur le quartier des Coteaux ; destruction de la tour Adoma (voir notre vidéo)… Michèle Lutz a conclu ses propos liminaires en informant le conseil de la décision du conseiller municipal Jean-Yves Causer, élu sur la liste Cause commune, de siéger désormais parmi les élus non-inscrits dans un groupe.

Plantations d’arbres

Catherine KohlerObjectif du mandat en cours : 3 000 plantations d’arbres.

« « Auprès de mon arbre, je vivais heureux » chantait Brassens… Je ne vous la chanterai pas, mais nous avons l’objectif de planter 3 000 arbres sur ce mandat », a expliqué Michèle Lutz en présentant la délibération relative à la constitution d’un groupement de commandes, entre la Ville de Mulhouse et m2A, pour effectuer des travaux de plantations d’arbres et, ainsi, réaliser des économies d’échelle. L’occasion pour Catherine Rapp, adjointe au maire déléguée à la Nature en ville, de rappeler « les efforts communs de la Ville et de m2A au quotidien » en la matière. « À ce jour, avec 16 000 arbres d’alignement le long des places, rues et parkings et 15 000 arbres d’ornement dans les parcs, squares et cimetières, Mulhouse compte un arbre pour trois habitants. Au-delà de son effet climatiseur, la nature participe à la qualité de vie des habitants (…). A Mulhouse, la nature, ce n’est pas de l’affichage ! », a conclu l’adjointe, rappelant la volonté de la Ville de renaturer les cours d’écoles, avec l’objectif d’intervenir dans un tiers des établissements.

Subvention en hausse pour l’Agence de la participation citoyenne

Catherine KohlerComme à la Fonderie, l’Agence de la participation citoyenne mène de nombreuses consultations d’habitants.

Pour faire face à l’augmentation de son activité, liée à la relance des instances participatives et à son investissement progressif dans la conception de formats de concertation liés aux grands projets urbains, l’Agence de la participation citoyenne sera doté d’une subvention revue à la hausse cette année. De 53 530€ en 2021, l’enveloppe passera ainsi à 68 530€, dont une partie pourra être dévolue aux associations pour l’organisation d’initiatives portées par des habitants et notamment des fêtes et des journaux de quartier. « Nous avons pour priorité de placer le citoyen au cœur des politiques publiques, le faire ensemble est inscrit dans notre ADN. Après une riche année 2021 (11 concertations sur les grands projets urbains pour 1 700 personnes interrogées, 220 Mulhousiens inscrits dans les instances participatives, 8 300 participants à la consultation Mulhouse solidaire – lire notre article…), les challenges seront encore plus nombreux en 2022 », a commenté le maire.

DMC : subvention pour la reconversion des bâtiments 59 et 60

DRLes sheds de DMC.

Après Motoco, le Climbing Mulhouse Center, le village d’entreprises… La reconversion du site DMC va se poursuivre du côté des bâtiments 59 et 60. C’est dans cette optique que la Ville a pris la balle au bond suite à l’appel à projets, pour la reconversion des friches et du foncier, lancé par l’Etat dans le cadre du Plan de relance. « La Ville sollicite ainsi une subvention de l’Etat pour reconvertir un bâtiment de 2 000 m² d’activités et un parking de 250 à 300 places. Le coût prévisionnel global de cette opération, acquisition foncière comprise, s’élève à 5,1 millions d’euros HT, financés pour un tiers par la subvention demandée », précise Jean-Philippe Bouillé, adjoint au maire délégué à l’Urbanisme. L’aménagement des places de stationnement est destiné aux programmes qui se développeront sur le site, notamment au niveau du bâtiment 62 voisin.

Terrains de basket 3×3 : demande de subvention pour le plateau « Schoenacker »

Marc-Antoine Vallori L’actuel plateau « Schoenacker », rue Jules Verne.

En termes d’équipements sportifs, là aussi la Ville a saisi la balle au (re)bond pour faire une demande de subvention, dans le cadre du plan « 5 000 terrains de sport » d’ici 2024, impulsé par l’Etat (pour 200 millions d’euros au total) et confié à l’Agence nationale du sport. C’est dans ce contexte qu’une demande de financement (à hauteur de 50% avec un plafond du montant subventionnable de 200 000€) est déposée pour la réfection du plateau « Schoenacker », situé en quartier prioritaire de la Politique de la ville, aux Coteaux. Le plateau de la rue Jules Verne sera aménagé en deux terrains de basket 3×3 en revêtement synthétique, dont un couvert, comprenant des équipements annexes (création d’un parvis reliant le plateau et le gymnase voisin, agrès de musculation, mobilier urbain…). Estimation du coût des travaux : 525 000€ HT.

Une enveloppe de 507 650 € pour les écoles privées

La participation aux dépenses de fonctionnement d’une école élémentaire privée relève des dépenses obligatoires pour la collectivité territoriale de résidence, lorsque cette école est placée sous contrat d’association (article L442-5 et suivants du code de l’Education). Cette précision faite et après concertation avec les représentants des écoles privées, la participation de la Ville s’élève ainsi, comme l’an passé, à 550 € par an et par élève. Soit une enveloppe totale de 507 650 € consacrée aux écoles privées mulhousiennes, dont Jeanne d’Arc (199 100€ pour 362 élèves) ; Jean XXIII (236 500€ pour 430 élèves), Sainte-Ursule (29 150€ pour 53 élèves) et ABCM (42 900€ pour 78 élèves).

Animation culturelle du temple Saint-Etienne : motion du conseil municipal de Mulhouse

Catherine Kohler

Sujet d’actualité qui n’était pas à l’ordre du jour, l’animation culturelle du temple Saint Etienne s’est naturellement invitée au conseil municipal et a fait l’objet d’une motion adoptée à la quasi-unanimité, à l’exception du Rassemblement pour Mulhouse. Motion que nous publions dans son intégralité :

 » La ville de Mulhouse est propriétaire du temple Saint Etienne, classé monument historique, édifice remarquable et comptant parmi les joyaux de notre patrimoine local. Depuis 10 ans, ce ne sont pas moins de 8,5 millions d’euros déjà investis (et 3,1 M€ budgétés pour 2023-2025), issus du budget municipal, qui ont été consacrés à sa rénovation extérieure puis intérieure. En tant que propriétaire, la Ville de Mulhouse a conféré au conseil presbytéral de l’Union des Églises Protestantes d’Alsace et de Lorraine la fonction d’affectataire de cet édifice. Dans le fonctionnement du temple, c’est donc le conseil presbytéral qui est l’interlocuteur légitime de la municipalité.

De longue date, ce dernier a confié à l’association Saint Etienne Réunion le volet de l’animation culturelle du temple, avec une volonté d’ouverture la plus large possible vers l’extérieur, dépassant largement le fait cultuel.  C’est dans ce cadre que de nombreux évènements ont pu être organisés durant des années, avec une programmation variée, éclectique, au travers de représentations musicales mais aussi de conférences. La programmation culturelle, portée jusqu’ici par l’association Saint Etienne Réunion, perçoit à ce titre des subventions municipales sur le budget culture.

Des différends profonds internes au culte protestant sont apparus depuis plusieurs mois et ont conduit à la résiliation de la convention liant le conseil presbytéral avec l’association Saint Etienne Réunion. Il n’appartient pas à la collectivité de se prononcer sur ces affaires internes à un culte et encore moins sur les questions de personnes inhérentes.

Toutefois :

  • fort des investissements massifs consentis depuis des années pour la rénovation et réhabilitation du temple ainsi que pour son animation culturelle,
  • reconnaissant la qualité de la programmation culturelle jusqu’à présent,
  • considérant la formidable mobilisation des adhérents et bénévoles de l’association Saint Etienne Réunion, et l’impérieuse nécessité de conserver cette ressource humaine inestimable,
  • attendu l’affluence régulière des différentes manifestations témoignant d’une adhésion de la population à sa programmation,

le conseil municipal de la ville de Mulhouse, réuni en séance publique le mardi 1er février 2022,

  • réaffirme sa volonté d’une animation culturelle qualitative et ambitieuse pour le temple Saint Etienne,
  • demande instamment au conseil presbytéral de trouver, à courts termes, un projet permettant la réalisation de cette volonté partagée par tous, à la hauteur de celui de l’association qui a porté cette ambition jusqu’à ce jour,
  • souhaite que les nombreux bénévoles et publics soient respectés et continuent d’être pleinement associés dans le cadre de la réorganisation à venir,
  • fait la proposition, en dernier recours, de prendre en charge l’animation culturelle jusqu’à ce qu’un fonctionnement normal puisse reprendre cette responsabilité. »
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Une réponse à “De la nature en ville au temple Saint-Etienne… : l’essentiel du conseil municipal

  1. La crise sanitaire a bon dos, elle est pour beaucoup l’excuse de l’instant pour justifier l’inaction.
    Ce ne sont pas les exemples qui manquent, à commencer par les sans-abris les grands oubliés de la politique de la ville et de sa reine. Je ne parle pas de l’absence totale d’animation, de concert et d’événement qui depuis des années sont en régression pour les uns et inexistant pour les autres.

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