Auditorium du conservatoire, Mulhouse

A l’occasion du 250e anniversaire de la naissance de Ludwig van Beethoven (1770-1827), Elsa et Matthieu Schweiger, violoniste et pianofortiste, professeurs au Conservatoire de Mulhouse, ont entamé une intégrale des 10 sonates pour violon et pianoforte du maître de Bonn sur instruments anciens. Tous deux jouent sur des instruments autrichiens de l’époque du compositeur : un violon Johann Georg Psenner de 1780 et une copie d’un pianoforte (Hammerflügel) de Anton Walter de 1795.

Les deux artistes passionnés par l’interprétation « historique » et en quête d’une couleur sonore authentique ont déjà pu séduire leur auditoire lors des deux précédents concerts par leur engagement respectif et l’intense expression de leur jeu.

Au programme de concert, les trois sonates pour violon et pianoforte opus 30 de Ludwig van Beethoven (respectivement 6ème à 8ème sonates du compositeur), composées entre 1801 et 1802 et dédiées au Tsar Alexandre Ier de Russie :

• Sonate en La M op.30 n.1
• Sonate en ut m op.30 n.2
• Sonate en Sol M op.30 n.3.

Trois sonates dédiées au Tsar Alexandre Ier de Russie :

C’est au printemps 1802, sur les conseils de son nouveau médecin et ami, le Docteur Schmidt, que Ludwig van Beethoven se retire dans le calme et la solitude de la petite ville de Heiligensatdt au nord de Vienne. Le docteur Schmidt lui a recommandé d’épargner son ouïe. Cela fait déjà longtemps qu’il cherche à cacher à son entourage sa surdité grandissante.
C’est là-bas que Beethoven écrira le 6 octobre 1802 un document qu’il gardera ensuite précieusement, connu sous le nom de « Testament d’Heiligenstadt », où il y dévoilera sa surdité et y exprimera sa révolte. C’est là-bas aussi qu’il terminera avant l’été les 3 sonates pour « pianoforte avec accompagnement obligé de violon » de l’opus 30. Il les fera publier à Vienne, en l’accompagnant d’une dédicace désintéressée mais fervente au Tsar Alexandre Ier pour lequel il se passionne. Même si ce dernier a eu recours au meurtre pour écarter son propre père du trône, ce qui plait à Beethoven c’est qu’il semble aspirer à un réel remaniement du pouvoir et de la société. Il incarne aux yeux de Beethoven l’homme à suivre de la «nouvelle» Europe, opposé à la censure, intéressé au défi de l’instruction publique.

Informations pratiques
Durée : 1h30 environ
Réservation :
Au Théâtre de la Sinne – 39, rue de la Sinne à Mulhouse, jusqu’à la veille du spectacle.
Caisse du théâtre ouverte les lundi, mardi, jeudi et vendredi de 10h30 à 12h30 et de 16h à 18h30. Réservation par téléphone au 03 89 33 78 01 de 14h30 à 16h les mêmes jours.
Sur place à la caisse du soir, 45 minutes avant le démarrage du spectacle.
Placement numéroté, dans le respect des consignes sanitaires en vigueur.
Renseignements : au 03 69 77 65 00 ou conservatoire@mulhouse.fr
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 Prix : Gratuit, dans la limite des places disponibles