Tunnel de la gare : dans les coulisses des travaux de maintenance

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Concentré de technologie et d’une longueur de 330 mètres qui le fait jouer dans la cour des grands, avec une législation spécifique, le tunnel de la gare est fermé à la circulation, depuis le 19 août. Contrôles, essais, nettoyage… Les opérations de maintenance préventive de l’ouvrage s’achèvent ce vendredi 30 août à 18h.

À force de l’emprunter, on ne le voit plus. Et c’est quand il est fermé que l’on remarque le plus son utilité… Comme chaque année à pareille époque, le tunnel de la gare de Mulhouse est à l’arrêt, depuis le 19 et jusqu’au 30 août, pour la maintenance périodique obligatoire des équipements de sécurité. Une période qui n’est pas choisie au hasard, mais qui correspond aux vacances scolaires et de relatif creux en matière de trafic routier. « Cette opération fait partie du programme normal de maintenance préventive de l’ouvrage, qui doit avoir lieu deux fois par an, la première lors des vacances scolaires d’hiver, la deuxième lors des congés estivaux », expliquent Manuel Ory, chef de service Domaine public routier, et Gilles Behra, responsable Ouvrages d’art, à la Ville qui gère le tunnel.

Sécurité

Catherine Kohler Le tunnel est fermé pour maintenance, jusqu’au 30 août.

Inauguré en avril 2018 après deux ans de travaux, 18 000 m² de terre déblayés, 2 000 m² de béton coulés, 400 tonnes d’acier, 4 000 tonnes d’enrobé, 30 km de câbles et plus de 37 millions d’euros investis, le tunnel est un véritable concentré de technologie enfoui à six mètres sous terre, sur une longueur de 330 mètres. Une taille qui l’amène à jouer dans la cour des grands, avec une législation spécifique en matière d’entretien et de maintenance, avec des équipements de sécurité comparables au tunnel du Mont-Blanc. La comparaison pourrait faire sourire mais s’applique rigoureusement en matière de tunnels routiers de plus de 300 mètres, celui de la gare de Mulhouse faisant partie de la petite famille des 209 tunnels français appartenant à cette catégorie. « L’objectif est de garantir la sécurité des usagers, le tunnel est particulièrement surveillé et tous les six ans, nous devons renouveler l’autorisation d’exploitation (ndlr : la nouvelle autorisation court jusqu’en 2030) », soulignent Manuel Ory et Gilles Behra.

Chiffre

88 C’est le nombre de ponts que compte Mulhouse, auxquels s’ajoutent 4 km de murs de soutènement, soit un patrimoine estimé à 200 millions d’euros.

Ventilation, éclairage, galerie…

Catherine Kohler Manuel Ory et Gilles Behra au sein de la galerie de sécurité du tunnel.

« Lors de ces deux semaines de fermeture d’été, on fait des contrôles, des essais et du nettoyage, résume Arnaud Charpentier, responsable de projet chez Clemessy Eiffage Énergie Systèmes, en charge du plan de maintenance. Système de ventilation, éclairage, barrières d’entrée et de sortie du tunnel, coffrets électriques, appels d’urgence, sonorisation, vidéo-surveillance, détection incendie, extincteur, portes de secours, test de la conduite sèche, armoires techniques, galerie de sécurité avec ses quatre issues de secours, local technique… Tout est minutieusement contrôlé par une équipe de cinq personnes, nous faisons également appel, pour certaines opérations, à des sous-traitants. » Un grand nettoyage sous haute pression de l’ouvrage clôturera les opérations de maintenance, avant la réouverture du tunnel, prévue officiellement ce vendredi 30 août à 18h.

Objectif sécurité

Catherine Kohler L’entreprise Clemessy Eiffage Énergie Systèmes, en charge du plan de maintenance du tunnel.

« Le tunnel, c’est un peu comme une voiture qui doit être révisée au regard de sa fiche constructeur, comparent les techniciens de la Ville. On est dans la maintenance préventive, à la différence de la maintenance corrective quand il y a une panne ou des dysfonctionnements qui nécessitent la fermeture du tunnel, sur une journée ou une heure. » En marge des opérations de maintenance nécessitant la fermeture, une ou deux pleines semaines, s’ajoutent ainsi une vingtaine de fermetures non-programmées par an, en moyenne : pannes, dysfonctionnement, accidents, congestions en lien avec des événements, problème sur le réseau de caméras de détection automatiques d’accidents… Les problématiques peuvent être multiples et, là encore, le maître mot est de garantir la sécurité aux usagers. « Pour ces fermetures non programmées, il est, par définition, impossible de prévenir les usagers. Le temps de prévenir, la circulation est généralement déjà rétablie… »

Voilà qui pourrait tempérer quelque peu les remarques des automobilistes parfois mécontents qui pestent, notamment sur les réseaux sociaux, contre la fermeture du tunnel de la gare un peu trop fréquente, à leurs yeux. « Encore une fois, c’est la sécurité qui compte, les pompiers sont évidemment associés à la sécurité de l’ouvrage et font, parfois, des exercices grandeur nature de manière extrêmement encadrée (ndlr : le dernier en date s’est déroulé en 2019) », soulignent Manuel Ory et Gilles Behra. Objet de toutes les attentions, le tunnel démontre au quotidien, depuis son ouverture, son utilité pour fluidifier le trafic automobile, via la voie Sud, pour mieux laisser respirer le centre-ville. Chaque jour, ce sont 12 000 véhicules qui l’empruntent.

Itinéraires bis

Durant ces opérations de maintenance, qui dureront jusqu’au vendredi 30 août à 18h, les usagers sont invités à contourner le tunnel bidirectionnel en empruntant le boulevard Wallach, en remontant sur le pont d’Altkirch ou le pont de Riedisheim (bon à savoir : le pont des Bonnes Gens est fermé aux poids lourds), et, si possible, en amont depuis les avenues G. Dollfus, l’avenue de Riedisheim à l’est ou encore l’avenue d’Altkirch à l’ouest. Durant cette période, le parking de la Gare reste accessible.

Football club de Mulhouse : « Travailler plutôt que promettre ! »

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Deuxième la saison passée et auteur d’un beau parcours en Coupe de France, le Football club de Mulhouse (FCM) débute ce nouveau cru (dimanche 25 août en se déplaçant à Nancy) avec ambition et réalisme. Rencontre sans langue de bois avec son coach, Hakim Aibèche.

Vous avez fait une avant-saison plutôt prometteuse (Ndlr : 2 victoires et 3 nuls contre des équipes de niveau supérieur et un dernier match remporté 5-0 contre Grandvillars, équipe de niveau équivalent de Régional 1). Tous les clignotants sont au vert ?

C’est prometteur effectivement, mais ça ne garantit en rien de faire une bonne saison. Cela dit, c’est effectivement mieux de débuter par une belle série. L’idée, depuis que l’on a repris le club, est de nous appuyer sur un recrutement local, le vivier est énorme. Il y a beaucoup de Mulhousiens qui ont fait, ces dernières années, le bonheur des clubs de haut niveau de toute la région (Ndlr : Biesheim, Colmar…). Nous nous attachons à les faire revenir au FC Mulhouse, plutôt que de recruter ailleurs, comme cela a existé par le passé. Notre équipe 1 est aujourd’hui composée à 100% de Mulhousiens et de Haut-Rhinois.

À quoi ressemble votre effectif 2024-2025 ?

On a gardé l’ossature de l’effectif de l’an passé, mais on l’a également rajeuni et renforcé avec des joueurs qui ont évolué à des niveaux supérieurs au Régional 1 : Samuel Yebra, Allan Amoros, Lilian Perrier, Alexandre Gisselbrecht, Kacem Amaouche, Florian Elhani, Théo Walter… Nous avons recruté neuf joueurs, ce qui porte notre effectif à 20 joueurs, plus deux gardiens. Et nous venons de faire signer l’ex-gardien de l’ASIM Marco Paulos, également un ancien du FCM, suite à la blessure du titulaire Siegfried Aissi-Kédé, victime d’une rupture du talon d’Achille et out pour six mois. Nos joueurs ont tous un travail, nous les aidons à trouver un emploi, nous les accompagnons. C’est ce qui nous permet d’attirer des joueurs intéressants aussi.

« On construit, on avance »

Catherine KohlerHakim Aibèche, entraîneur général du club.

Vous visez la montée en National 3 ?

Bien sûr, on souhaite jouer les premiers rôles et monter, mais on sait que ça va être compliqué avec d’autres prétendants comme l’AS Nancy 2 (que le FCM rencontrera ce dimanche 25 août en Lorraine), Neuves-Maisons ou l’ASIM, qui a terminé à la première place de la saison régulière, l’an passé… Terminer premier n’offre pas l’assurance de monter, c’est l’assurance de jouer les matchs de barrage pour l’accession. On construit, on avance. On a fini troisième la première année lors de la reprise du club (Ndlr : été 2022) avec un effectif à reconstruire, puis deuxième et un beau parcours en Coupe de France jusqu’au 8e tour (élimination contre Valenciennes, club de Ligue 2, aux tirs au but devant près de 4 000 spectateurs), en 2023-2024. On espère poursuivre notre progression, cette saison, avec des joueurs qui croient en notre projet. Maintenant, à la parole, il faut associer les actes.

Deux ans après la reprise du club, qui a failli purement disparaître des radars, où en est le FC Mulhouse ?

On continue de restructurer le club, en misant sur la formation avec un encadrement de qualité. On vient de faire signer, en CDI, Farez Brahmia, responsable de la formation des tout-petits aux U18, mais aussi entraîneur des U19 Nationaux. Le FCM, c’est aujourd’hui 450 licenciés et 25 éducateurs. Près de la moitié de notre budget est consacré à l’encadrement technique, c’est un investissement pour préparer demain avec des éducateurs compétents. On s’attelle à former nos jeunes avec un encadrement de qualité, ça prend du temps !

Le stade de l’Ill a vibré à de multiples reprises la saison passée, notamment en Coupe de France.

« Une ambition se prépare, elle ne se programme pas ! »

Vous avez aussi une équipe de U19 Nationaux, soit le plus haut niveau de l’Hexagone, ce qui n’était pas arrivé depuis une bonne décennie. C’est une autre belle vitrine pour le club…

Clairement, avec un effectif composé de Mulhousiens mais aussi de jeunes de centres de formation pour apporter leur expérience pour jouer le maintien. Avoir des U19 Nationaux nous oblige à avoir des équipes 1 et 2 séniors fortes, sans quoi nos joueurs seront absorbés par les autres clubs alentours à l’issue de cette saison. La réussite de notre projet passe nécessairement par des résultats sportifs et une montée en National 3 pour notre équipe 1 et en Régional 2 pour notre équipe réserve. C’est vital pour garder nos meilleurs jeunes et leurs donner des perspectives. La volonté du club, c’est de faire en sorte que nos gamins mulhousiens restent au club. À Mulhouse, encore plus qu’ailleurs, le potentiel est énorme !

Depuis la reprise du club, on entend rarement la nouvelle équipe dirigeante. Se faire discret est un choix délibéré ?

On travaille en silence, « step by step ». Pas besoin de faire de grands discours et de promettre. Même si cette phrase n’est pas de moi, je la fais volontiers mienne : une ambition se prépare, elle ne se programme pas ! Il faut laisser du temps au temps. Or, force est de constater que du temps, on n’en a pas. J’ai l’impression parfois que l’on ne se souvient pas toujours que l’on est reparti de rien, il y a tout juste deux ans, que tout était à reconstruire. Nos bons résultats en Coupe et en championnat de la première moitié de saison passée ont été rapidement oubliés… Cela dit, même si c’est compliqué parfois, nous gardons la foi. Il y a un vrai potentiel à Mulhouse et il suffit d’une étincelle pour que les gens reviennent massivement au stade, comme on l’a vu la saison passée à de multiples reprises ou lors du match des légendes pour les 130 ans du FCM.

Propos recueillis par Marc-Antoine Vallori 

Festival Météo, pétanque, soirées… Ce week-end, on sort à Mulhouse !

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Festival Météo, National de pétanque, cinéma à tarif réduit avec Cine-Cool, Tango d’été, soirée C’est l’été au Musée de l’auto… L’été se poursuit, ce week-end à Mulhouse !

Les aventures sonores du festival Météo

Guillaume Rudin

Le festival Météo déploie ses aventures sonores, avec un programme dense et très éclectique, dans toute la ville, jusqu’au samedi 24 août. De Motoco au temple Saint-Etienne, du Séchoir à la bibliothèque Grand’Rue et à La Filature, le festival fait entendre des propositions aussi variées qu’uniques : jazz du futur, blues urbain, noise, ambient, électro, rock expérimental, chansons… Découvrez notre interview du directeur de Météo, Mathieu Schoenahl

Jusqu’au samedi 24 août, à Motoco et divers lieux. + d’infos et programme complet : www.festival-meteo.fr

Des stars pour le 20e National de pétanque

Guillaume Rudin

Pour ses 20 ans, le National mulhousien de pétanque s’offre pas moins de 2 000 boulistes et la participation de deux stars de la discipline : Philippe Quintais et Dylan Rocher. Nationaux masculin et féminin, Grand prix des seniors, tournoi des partenaires, National jeunes… Au total, une dizaine de concours sont proposés durant ces quatre jours dédiés au jeu provençal, qui s’annoncent spectaculaires. Lire notre article

Du jeudi 22 au dimanche 25 août, au Palais des sports. Gratuit pour le public. + d’infos et programme complet : www.cd68petanque.fr

Ciné-Cool : le cinéma à tarif réduit

5€ la séance de cinéma, pour tous et à toutes les séances : c’est l’invitation du cinéma Le Palace, à l’occasion de l’évènement Ciné-Cool. Proposé dans de nombreux cinémas participants dans tout le Grand Est, cet évènement invite, en plus des séances à tarif réduit, à découvrir des films en avant-première. Au Palace, il sera ainsi possible de découvrir Niki, Silex and the city et Quand vient l’automne, en avant-première, ainsi qu’Apocalypse Now en projection spéciale, en plus des films du moment comme Alien : Romulus, Garfield, Deadpool & Wolverine, Le roman de Jim

Du samedi 24 au samedi 31 août dans les salles participantes du Grand Est, à Mulhouse au cinéma Le Palace. + d’infos : www.cine-cool.com – Programme à Mulhouse : www.lepalacemulhouse.com

Une dernière soirée de Tango d’été

Catherine Kohler

Dans le cadre unique et majestueux du square de la Bourse, les aficionados de tango argentin ont rendez-vous pour la dernière milonga de l’été, ce samedi 24 août. Organisées par Marc Anstett, les soirées des Tangos d’été rassemblent toujours de nombreux danseurs et un public venu profiter du spectacle et de la musique au milieu des arcades du square. Lire notre article

Samedi 24 août, de 19h à 23h, au square de la Bourse. Gratuit. + d’infos sur www.facebook.com

La soirée de clôture de C’est l’été

Guillaume Rudin

Organisés par le collectif CLT (C’est la teuf), les soirées C’est l’été ont animé le Musée de l’auto, tout au long de l’été. Pour la dernière de la saison, c’est une soirée mémorable qui s’annonce avec un dress code rouge et le plein de DJ sets : S!rene, Akalex, BadSam, Soes, Grizzy…

Dimanche 25 août de 17h à 00h45, au Musée national de l’automobile. + d’infos et réservations : shotgun.live/fr

L’info en + : la visite guidée « Poésie urbaine, street art à Mulhouse »

Jeux Paralympiques : ça se prépare (aussi) à Mulhouse

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Une quarantaine de sportifs paralympiques chiliens ont choisi Mulhouse et son agglo pour préparer leurs épreuves des Jeux Paralympiques de Paris, qui auront lieu du 28 août au 8 septembre.

« Los Juegos se ganan aquí ! » : Depuis plusieurs semaines, le Centre sportif régional Alsace (CSRA) vit au rythme de l’Amérique latine et des Caraïbes, avec de nombreuses délégations sportives venues préparer les Jeux Olympiques et, désormais les Jeux Paralympiques. Plus qu’une simple formule, la phrase « Les Jeux se gagnent ici », qui se décline en français, en espagnol et en portugais au CSRA, prend tout son sens depuis les derniers Jeux Olympiques. Pas moins de huit sportifs de la Panam Sports Organization, qui ont choisi les équipements de Mulhouse et de l’agglomération pour leur camp d’entraînement, sont revenus de Paris avec une médaille autour du cou, à l’image de la Dominicaine Marileidy Paulino, médaillée d’or sur 400m, ou du boxeur équatorien Marco Alonso Verde, médaillé d’argent.

Tout au même endroit

Catherine Kohler

Et c’est bien la même destinée que comptent embrasser les sportifs paralympiques chiliens, qui ont, eux aussi, choisi Mulhouse et son agglo pour la dernière ligne droite de leur préparation aux Jeux Paralympiques. Du 11 au 21 août, une quarantaine d’athlètes chiliens ont profité des installations sportives mulhousiennes, avant de rejoindre le village olympique pour les Jeux, qui auront lieu du 28 août au 8 septembre. « Je suis resté ici une semaine, confie Jorge Carinao, spécialiste chilien du para powerlifting, une compétition de développé-couché. Ici, nous pouvons nous entraîner, manger et dormir au même endroit et les gens sont attentionnés. C’est important pour nous d’être présents ici avant les épreuves, notamment pour gérer le décalage horaire, qui est de six heures avec le Chili ! »

Acclimatation

Catherine KohlerJaime Aranguiz participera à ses premiers Jeux Paralympiques, en badminton.

En quittant la salle de musculation du CSRA, on passe devant le dojo, où s’entraîne une para-taekwondoïste, avant de rejoindre le plateau, où se côtoient pongistes et badistes, aux handicaps différents mais tous habités par la même rigueur et la motivation à l’idée de marquer l’histoire du Chili aux Jeux Paralympiques. Sur le terrain de badminton, Jaime Aranguiz, en fauteuil, enchaîne les coups droits et les revers avec son sparring partner, valide. « C’est la deuxième fois qu’il y a du para badminton aux Jeux et la première fois que le Chili est représenté dans cette discipline, explique le joueur. Je m’entraîne six jours par semaine, avec deux entraînements techniques de badminton et une séance en salle de musculation, chaque jour. Mais l’objectif est aussi de s’acclimater, il fait chaud ici et on a les mêmes conditions que celles qu’on aura à Paris ! »

Des Mulhousiens aux Jeux Paralympiques !

Deux membres de l’Association sport fauteuil de Mulhouse (ASF) sont qualifiés pour les épreuves de para cyclisme, qui se dérouleront du mercredi 4 au samedi 7 septembre. Joseph Fritsch, champion d’Europe et du monde en titre en relais mixte, vice-champion d’Europe en titre sur la course en ligne, sera aligné sur le contre la montre (mercredi 4 septembre), sur la course en ligne (jeudi 5 septembre) et, possiblement, sur le relais para équipes mixtes (samedi 7 septembre) en catégorie H4. Son coéquipier de club, Johan Quaile (H3), lui aussi champion du monde et d’Europe en titre sur le relais mixte, vice-champion du monde de para cyclisme sur la course en ligne et vice-champion d’Europe du contre la montre, prendra le départ du contre la montre individuel (mercredi 4 septembre), de la course en ligne (jeudi 5 septembre) et, cela reste à confirmer, du relais mixte (samedi 7 septembre).

National de pétanque : 20 ans et toujours à la pointe

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Le National mulhousien de pétanque fête ses vingt ans, ce week-end. Au programme : pas moins de dix tournois, rassemblant 2 000 boulistes, et la participation de deux superstars du jeu provençal : Philippe Quintais et Dylan Rocher.

C’est le rendez-vous que les boulistes de la région ne peuvent pas manquer : du jeudi 22 au dimanche 25 août, le Comité départemental du Haut-Rhin (CD68) de la Fédération française de pétanque et de jeu provençal prend ses quartiers aux abords du Palais des sports, pour le 20e National mulhousien de pétanque. « Le National a été créé par Daniel Héras, le président du Mulhouse pétanque sports et loisirs, se souvient Pierre Maurer, le président du CD68. Au départ, le National était uniquement masculin, et nous avons poussé Daniel pour qu’il organise un National féminin, qui en est à sa 15e édition cette année. » Daniel Héras n’est plus, malheureusement décédé en 2021. Mais l’événement qu’il a mis sur pied n’a cessé de grandir au fil des ans, rassemblant des milliers de boulistes, qui font le voyage depuis bien plus loin que les limites du département.

10 tournois, 2 000 boulistes

« Sur le premier National masculin, il y avait 180 triplettes, cette année, on devrait tourner autour de 300, annonce Pierre Maurer. Même chose chez les femmes, où 50 doublettes étaient inscrites la première année, 83 il y a deux ans, 111 l’an dernier… Nous devrions arriver à 140 cette année, c’est magnifique ! » Un engouement sans aucun doute proportionnel au dévouement des quelque 120 bénévoles, qui se plient en quatre pour accueillir les participants dans les meilleures conditions. D’ici jeudi, ils créeront pas moins de 230 terrains autour du Palais des sports et sur le Champ de foire de Dornach. Des terrains que fouleront pas moins de 2 000 boulistes, dès jeudi, avec le désormais traditionnel Grand prix des vétérans mulhousiens. « En plus des Nationaux féminin et masculin, nous organisons 8 concours en quatre jours », poursuit Pierre Maurer, en énumérant notamment le Grand Prix des seniors, le concours B destiné aux repêchés des Nationaux, le tournoi avec les partenaires, ou encore le troisième National jeunes…

De nouveaux terrains

Un National jeunes qui se déroulera d’ailleurs le dimanche dès 9h, alors qu’il avait lieu le mercredi jusque-là… « La Fédération, les coachs et les parents nous ont dit qu’on aurait plus de monde en l’organisant le dimanche, poursuit Pierre Maurer. On n’est pas la capitale de la pétanque, mais on écoute ! » Des organisateurs également à l’écoute des pratiquants qui se plaignaient de terrains pas assez sélectifs et dont le vœu a été exaucé : la semaine dernière, les services de la Ville ont, en effet, livré du gravier plus épais pour les terrains du parvis du Palais des sports, qui accueilleront les finales des Nationaux, dimanche. « Sur ces nouveaux terrains, il faudra être fort au point », analyse Pierre Maurer.

« Le Mbappé de la pétanque »

Et si les meilleurs pointeurs du tournoi devraient apprivoiser ce terrain, rien ne leur garantit que leurs boules ne seront pas tirées par les deux méga stars de ce tournoi, Dylan Rocher et Philippe Quintais, qui cumulent, à eux deux, 24 titres de champion du monde de pétanque, excusez du peu… « Dylan Rocher, c’est le Mbappé de la pétanque, l’avoir chez nous ce week-end, c’est le pied ! Quand je l’ai annoncé au comité, ils ont cru que je me moquais d’eux ! » Si les membres du CD68 n’en ont pas cru leurs oreilles, le public mulhousien devrait, lui, en prendre plein les yeux, pour ce week-end anniversaire qui s’annonce grandiose et qui devrait faire des étincelles !

Du jeudi 22 au dimanche 25 août, au Palais des sports. Gratuit pour le public. + d’infos et programme complet sur www.cd68petanque.fr

[VIDEO] Festival Météo : « Une édition particulièrement éclectique »

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Quatre jours et nuits d’aventures sonores : c’est la promesse du festival Météo, qui reprend ses quartiers à Mulhouse, du mercredi 21 au samedi 24 août. Quatre jours d’éclectisme avec un grand E, à travers un programme qui mixe jazz du futur, blues urbain, fanfare de l’espace public, grooves yéménites, rock expérimental, cornemuse drone, ambient, chansons italiennes ou gaëliques, noise, claquettes et électro… Un programme dense et varié que les organisateurs souhaitent accessible au plus grand nombre. Interview du directeur et programmateur du festival Météo, Mathieu Schoenahl, en vidéo.

Festival Météo, du mercredi 21 au samedi 24 août, divers lieux. + d’infos sur www.festival-meteo.fr

Winstub Ô 2 Barriques – Babylone Beer Bar : deux nouvelles adresses gourmandes au centre-ville

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Même au cœur de l’été, ça bouge, côté commerces, à Mulhouse. Deux restaurants avec de belles terrasses ont ouvert, coup sur coup, dans l’hyper centre. Présentation.

Winstub Ô 2 Barriques, place de la Concorde

Marc-Antoine Vallori

Vraie histoire d’amitié réunissant l’incontournable Philippe Lebran (Auberge du zoo) et Hervé Lichtlé (viticulteur à Husseren-les-Châteaux et caviste à Ribeauvillé et Brunstatt), la winstub Ô 2 Barriques a dépassé le stade du projet pour devenir réalité, place de la Concorde. Il relègue les anciens locaux du PS au rang de souvenirs qui, totalement métamorphosés, sont en passe de devenir un haut lieu de vie gourmand. « Depuis notre ouverture, le 9 juillet, on a bien démarré, la terrasse est pleine tous les soirs. J’avoue que j’avais un peu la trouille d’ouvrir en été avec la chaleur et les Jeux olympiques, mais, en fait, il y a du monde en ville à Mulhouse l’été et de nombreux touristes, souligne Philippe Lebran, à la tête de cette nouvelle adresse, qui compte 45 places à l’intérieur et 60 places en terrasse.

Le concept ? « On est clairement dans une winstub, on vise une clientèle de tous les âges. On vient ici en famille, entre amis, pour manger ou juste pour boire un verre au comptoir, on veut être plus qu’un restaurant. On privilégie au maximum les produits locaux et de saison, explique le patron du Ô 2 Barriques, qui propose des incontournables sur la carte, comme le bibeleskes (20€), le steak au four (23€), le cordon bleu de volaille (23€), mais aussi des tartes flambées (dès 9,50€) et planchettes (dès 10€). Le tout avec une belle carte de vins d’ici et d’ailleurs (à consommer évidemment avec modération).

« J’ai vraiment envie de m’investir avec cette adresse dans la vie du centre-ville de Mulhouse. J’ai d’ailleurs rejoint l’association commerçante du Cœur de Mulhouse, Patricia Vest (Ndlr : son emblématique présidente décédée au printemps dernier) était vraiment mon amie. J’ai eu envie de m’investir avec la nouvelle équipe (lire notre article). Cette nouvelle expérience me prend beaucoup d’énergie, mais moi, les projets, j’aime ça ! », conclut, tout sourire, Philippe Lebran.

Ô 2 Barriques, 4, place de la Concorde. Du mardi au samedi de 12h à 13h30 et de 18h30 à 22h. + d’infos : facebook.com – 03 89 60 22 71

Babylone Beer Bar, Cour des Maréchaux

Marc-Antoine Vallori

Autre spot, autre nouveau lieu de vie avec la taverne Babylone, ouverte depuis le 1er août, Cour des Maréchaux. À sa tête, Damien Oesterlé est loin d’être un novice en la matière, après avoir tenu, durant six ans, le bucolique restaurant Le Schetzahus à Riedisheim, puis la guinguette estivale du Babylone Beer Bar sur les collines de Rixheim (2020), avant de migrer au Champ de foire de Dornach (2021) d’abord avec son container et, début 2022, sous un chapiteau de cirque pouvant accueillir jusqu’à 500 personnes. Une dernière histoire qui aura duré quasiment un an, avant un break… jusqu’à cette ouverture Cour des Maréchaux.

« Je connais le propriétaire des lieux qui me tannait pour reprendre cette affaire (Ndlr : anciennement Casa Pépé, puis Schtorky) et je croisais beaucoup de clients qui me demandaient de rouvrir. J’ai craqué au bout d’un moment et je me suis lancé au centre-ville dans cette nouvelle aventure… », explique Damien Oesterlé. Le Babylone nouvelle formule propose 60 couverts en intérieur et 60 en terrasse, pour l’heure. D’ici la fin d’année, il devrait se déployer également au premier étage pour offrir 60 couverts supplémentaires sur une superficie totale qui devrait atteindre les 300 m². « Je réfléchis au concept avec une salle un peu originale, plus « chill »… »

La taverne se veut un mélange du Schetzahus et du Babylon, qui se traduit dans l’assiette avec les emblématiques roesti tartare (22€), ribs caramélisés (25€), smash burger (18€), Pulled pork burger (18€) et autres tartes flambées (à partir de 11€). Le tout accompagné d’une jolie carte de vins et bières (à consommer toujours et encore avec modération). « On propose une cuisine de bon vivant, une cuisine gueuleton, souligne le patron du Babylon, entouré d’une équipe de sept personnes. Nous fonctionnons très bien depuis notre ouverture, avec beaucoup de fidèles, mais aussi une clientèle de passage dont de nombreux touristes, une belle surprise ».

Taverne Babylone Beer Bar, 3, rue Lambert (Cour des Maréchaux). Du mardi au samedi, de 12h à 14h et de 19h à 22h. + d’infos : babylonebeerbar.comfacebook.com/babylonebeerbar/

Tango, manèges ou beach volley : notre sélection de sorties pour ce week-end

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Expo au musée des Beaux-Arts, dernier jour de la Foire-kermesse, tango d’été, concert de trombone ou beach-volley… Ce week-end, on sort à Mulhouse !

Foire kermesse : le dernier jour

Catherine Kohler

La lumière s’éteint déjà, c’est la dernière séance, le rideau sur les manèges va tomber… Après près d’un mois de festivités, de gourmandises et de frissons, la Foire kermesse ferme ses portes, ce jeudi 15 août. L’occasion pour les fans de cette fête foraine XXL et autres retardataires de faire un dernier tour de manège, de savourer une barbe à papa ou de se faire peur à la maison hantée… Et nul doute que tous seront émerveillés par le traditionnel feu d’artifice de clôture, prévu ce jeudi, aux alentours de 23h !

Jeudi 15 août, de 16h à minuit (feu d’artifice à 22h45, sous réserve de bonnes conditions météo), au Parc Expo. + d’infos sur www.facebook.com/FoireKermesse

Tango d’été : les airs argentins du square de la Bourse

Catherine Kohler

Les amateurs de tango ne manqueraient ce rendez-vous pour rien au monde : chaque année, l’été venu, les Tangos d’été organisés par Marc Anstett (lire notre article) prennent leurs quartiers au square de la Bourse. Un décor unique et majestueux qui fait le bonheur des aficionados de tango argentin, d’ici et d’ailleurs, jamais loin lorsqu’une milonga est organisée !

Samedi 17 août, de 19h à 23h, au square de la Bourse. Gratuit. + d’infos sur www.facebook.com

Expo Luigi Pericle, suite et fin

Catherine Kohler

Si vous n’avez pas encore découvert les œuvres de l’artiste suisse Luigi Pericle, ne traînez pas ! L’exposition qui est dédiée à cet artiste mystérieux et méconnu, au musée des Beaux-Arts, se termine ce dimanche 18 août. Pour l’occasion, une visite guidée, animée par Cécilia Lodato, assistante d’exposition, est organisée. L’occasion d’en savoir plus sur l’artiste, né à Bâle, qui a également créé le personnage Max la marmotte.

Jusqu’au 18 août au musée des Beaux-Arts, 4, place Guillaume Tell. Ouvert tous les jours, de 13h à 18h30 (fermé mardis et jours fériés). Entrée libre. Visite guidée, dimanche 18 août, à 15h. + d’infos et réservations sur beaux-arts.musees-mulhouse.fr

Le trombone à l’honneur au temple Saint-Etienne

Après une semaine de pratique instrumentale, les participants de l’Académie musicale de trombone d’Alsace donnent rendez-vous au public, pour le concert de clôture de ce stage qui rassemble des passionnés de trombone. Des trombonistes venus de toute la France, mais aussi d’Allemagne, démontreront leurs talents, accompagnés par des grands noms en la matière, parmi lesquels l’un des plus illustres représentants du trombone sur la scène mondiale, Michel Becquet.

Dimanche 18 août, à 17h, au temple Saint-Etienne. Entrée libre, plateau. + d’infos sur www.tromboneacademie.fr

Un week-end sous le signe du beach volley

Catherine Kohler

Vous avez vibré devant votre télé, à l’occasion des épreuves de beach-volley des Jeux Olympiques ? Ce week-end, montez votre équipe et foulez les terrains du stade nautique, à l’occasion de l’EcoVolley tour Grand Est, qui fait étape à Mulhouse le temps du week-end. Jusqu’à 80 équipes sont attendues, sur plusieurs formats de tournois : 2×2 pour les plus de 40 ans, 4×4 mixte, 3×3 hommes et femmes…

Du vendredi 16 au dimanche 18 août, au stade nautique. 10€ par équipe et par tournoi. + d’infos sur ecovolley.fr

Testé pour vous : piquer une tête au Plan d’eau de Reiningue

Temps de lecture : 2 minutes

S’offrir une pause fraîcheur à moins de 30 mn du centre-ville au prix de quelques coups de pédale et d’un titre de transport tram-train, en voilà une belle idée. Testée et approuvée par la rédaction de M+.

Mardi fin d’après-midi, les 30 degrés allégrement pulvérisés à l’ombre et une irrésistible envie de fraîcheur après une journée de travail. Un apéro à la cool ? Jamais en début de semaine, un principe. Un jeu de cartes en famille sur une terrasse ? Non merci ! Un livre à l’ombre dans un parc public ? Trop la flemme pour lire ! Un plongeon au stade nautique ? Il y a de l’idée mais trop de monde ! Quand soudain, une lumineuse (ça arrive parfois) idée m’éclaire sur ma post-journée de travail. Quitter la ville, le temps d’une pause de quelques heures (pas plus, faut pas exagérer non plus pour le citadin que je suis), pour rallier le Plan d’eau de Reiningue. Pas question cependant de prendre ma vieille auto en faisant tourner la clim’ à plein régime. Nouvelle idée lumineuse du jour : y aller à vélo + tram-train.

Plage de galets

Caleçon de bain et serviette dans le sac, direction la station « Mairie ». Après avoir posé mon vélo, puis oblitéré mon titre de transport au tarif plus que digeste de 1,40€, cap sur Thann-Gare avec, 20 petites minutes plus tard, descente à l’arrêt Graffenwald, à Wittelsheim. Quelques coups de pédale, me voilà arrivé. Un passage aux vestiaires et muni de mon plus beau caleçon de bain, je jette négligemment la serviette sur la plage de galets aménagée, puis je cours, façon de parler (les petits cailloux, ça fait tout de même bobo aux pieds), dans l’eau. Après quelques minutes à barboter, je reviens en brasse indienne (une nage qui n’a malheureusement jamais été reconnue à sa juste valeur) vers la rive et reprends mes esprits pour observer mon environnement immédiat.

Un air de vacances

Jeunes, moins jeunes, seniors, amis, en solo, beaucoup de familles… Il flotte comme un sympathique air de vacances sur le Plan d’eau de Reiningue avec son espace pique-nique, son petit stand de restauration à l’entrée et ses maitres-nageurs qui surveillent la baignade en paddle, tout au long de l’été, de 11h à 19h. Le tout face à la base du Club de voile de Mulhouse, qui lui aussi propose le plein d’activités estivales nautiques pour tous. Et tout ça, pour pas un centime dépensé, hors titre de transport, l’entrée du site étant libre. Qui dit mieux ? Pour le retour, pas question de reprendre les transports publics : il s’effectuera exclusivement à bicyclette. Plusieurs itinéraires s’offrent à vous pour regagner Mulhouse. Le mien consistera à emprunter les sympathiques petites routes et chemins de Reiningue pour rejoindre Lutterbach, avant d’entrer à Mulhouse par Dornach. Le tout en un peu plus de 45 mn les 11,7 km, soit une mi-temps d’un match de football. Trois fois rien… 20h, retour au centre- ville, ses terrasses, ses bars et restos que l’on savoure encore mieux après cette parenthèse.

Exposition, installation, ateliers… Pas de vacances à La Kunsthalle !

Temps de lecture : 3 minutes

Exposition de Younes Rahmoun au Centre d’art contemporain, installation monumentale d’Elsa Tomkowiak sur le parvis de La Fonderie, ateliers créatifs ouverts à tous les mercredis… La Kunsthalle ne prend pas de vacances et invite à un été des plus animés.

« Hé, regardez ce que j’ai trouvé ! » Autour du parvis de la Fonderie, ce mercredi après-midi, c’est à une véritable exploration artistique que se livrent les participants aux ateliers créatifs, animés par les médiatrices de La Kunsthalle et l’artiste Jane Bidet. Se promenant autour du bâtiment de l’UHA, qui abrite également le Centre d’art contemporain, les participants à cet atelier gratuit, enfants comme adultes, récupèrent des fleurs, plumes, petites pièces et objets divers qu’ils trouvent sur leur chemin.

« Je propose aux participants une chasse aux matériaux sur le parvis et ses abords, explique Jane Bidet, artiste diplômée de la Haute école des arts du Rhin (HEAR). Avec les matériaux ainsi récoltés, nous créons de petits « porte-bonheurs », de différentes tailles : bracelets, sculptures… L’objectif est de montrer qu’on peut mettre en valeur les choses qu’on trouve, dans une logique de récupération et de réutilisation. D’un coup, on a l’impression que tout devient précieux ! »

Rencontres et échanges avec les habitants

Catherine Kohler

Transformés en parasol pour fée, en bracelet ou encore en sceptre, les objets ainsi collectés deviennent des reflets du moment et du temps partagé, ainsi qu’un moyen de se questionner sur le rapport aux objets comme réceptacles des souvenirs.

Proposés tous les mercredis de l’été, de 16h à 19h, ces ateliers gratuits sont accessibles à tous, sans inscription, et se déroulent dans le hall du campus Fonderie, en cas de pluie. Organisés dans le cadre du dispositif Quartiers d’été, ils sont animés par des artistes, mais également par des structures comme Les petits débrouillards, Oz’arts Citoyens, l’Ecole 42, les bibliothèques ou encore Synergie Family. « Nous proposons aujourd’hui aux participants de créer des porte-clés, bracelets et objets de décoration en réemployant des matériaux textiles, expliquent Ouafia Bouras et Henda Gary, de Synergie Family. Ces ateliers sont un moyen de rencontrer et d’échanger avec les habitants, de connaître leurs besoins et d’adapter ainsi les actions. »

Une installation colorée sur le parvis

Catherine Kohler

« Chaque été, La Kunsthalle sort de ses murs et investit le parvis, dans une logique d’aller vers les habitants du quartier, souligne Sophie Janski-Ruch, chargée de communication de La Kunsthalle. Les ateliers créatifs sont organisés en résonnance avec l’exposition Darra-Zahra-Jabal de Younes Rahmoun, présentée à La Kunsthalle, jusqu’au 27 octobre (Lire notre article). On retrouve d’ailleurs sur la façade du bâtiment un habillage réalisé par l’artiste, avec des fleurs et au cœur de celles-ci, le point rouge qui symbolise à la fois la graine et l’atome. »

Autre nouveauté de l’été à La Kunsthalle, l’artiste Elsa Tomkowiak a installé son œuvre monumentale Shed-Shade, sur le parvis. Prenant la forme d’une longue peinture colorée, cette œuvre en toile de plusieurs dizaines de mètres amène de l’ombre sur le parvis et fait aussi office de totem pour cette place investis par les enfants et les habitants de la Fonderie. L’artiste l’a conçue spécifiquement pour La Kunsthalle, en s’inspirant des toits en shed qu’on retrouve sur les bâtiments voisins. Cette installation estivale est visible jusqu’au 15 septembre.

+ d’infos et programmation complète : kunsthallemulhouse.com

La Ville adapte les espaces verts au changement climatique

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Des fleurs et plantes plus résistantes, des espèces locales et pérennes qui attirent les insectes butineurs, moins d’eau pour l’arrosage, des îlots de fraicheur et des couvre-sols naturels… Les agents du service Nature et espace verts de la Ville s’adaptent au changement climatique, avec un fleurissement repensé.

Ville verte, riche de ses parcs, arbres, espaces naturels et ses nombreux massifs fleuris, Mulhouse subit, comme l’ensemble des communes, les effets du changement climatique, avec des étés de plus en plus chauds et secs. En plus des nouveaux aménagements, dans le cadre notamment du programme Mulhouse Diagonales (création de parcs, aménagements des berges de l’Ill…), de l’extension du plateau piétonnier (lire notre article) et du Plan de développement des mobilités douces (lire le dossier du magazine M+ de printemps), qui laissent une large place à la nature et aux espaces verts, la Ville adapte également son fleurissement.

Avec 82 sites fleuris, représentant 5 241 m² de massifs plantés, 580 jardinières fleuries, 160 bacs, vasques et auges, 600 décorations florales et 100 000 plantes produites chaque année, les 110 agents du service Nature et Espaces verts (NEV) de la Ville travaillent au quotidien pour embellir Mulhouse. « Nous ne voulons pas arrêter de fleurir la ville, mais nous devons faire autrement, explique Sonia Kunzinger, technicienne chargée de la floriculture au NEV. Nous changeons les variétés de fleurs, souvent pour des variétés locales, plus pérennes et adaptées au climat actuel. »

Des plantes plus résistantes

Catherine Kohler

A la pépinière municipale, qui compte de nombreuses serres, des tunnels de culture et de grands espaces extérieurs, les agents effectuent ainsi des tests de culture de plantes rustiques, afin de pouvoir les réintroduire dans les espaces verts de la ville. « Nous choisissons les plantes avec le plus beau port, qui fournissent un beau rendu visuel, et résistent à la sécheresse, poursuit Sonia Kunzinger. Nous sommes également vigilants aux matériaux utilisés, nous utilisons désormais du terreau sans tourbe, afin de préserver les tourbières. » Autre impératif : le choix de plantes nectarifères, dont le nectar est récolté par les abeilles et les insectes butineurs, permettant de maintenir la biodiversité. Un choix qui fait suite à celui, plus ancien, de n’utiliser aucun produit phytosanitaire pour le désherbage.

Catherine Kohler

Ces dernières années, les plantes vivaces et arbustives, mais également les plantes aromatiques, ont progressivement fait leur apparition dans les massifs et les bacs de la ville. Celles-ci, en plus d’être plus résistantes et pérennes, nécessitent également moins d’arrosage. À Bourtzwiller, par exemple, les petits murs fleuris de la place du Rattachement ont été remplacés par des pots de lauriers roses, permettant de passer de trois arrosages par semaine à un seul. Les nouveaux murs fleuris, installés autour du secteur de la place de la Concorde, bénéficient d’un arrosage automatique, piloté par téléphone, permettant de gérer au mieux la consommation d’eau. Des sondes d’humidité commencent également à équiper les pots et les arbres, permettant une gestion la plus fine possible de l’arrosage.

Une volonté de préserver les ressources

« L’arrosage en goutte-à-goutte s’est généralisé, tout comme l’arrosage automatique intégré aux massifs. Cela nous permet de consommer moins d’eau et de gérer l’arrosage de manière plus efficace. » C’est également cette volonté de préserver les ressources qui a guidé le choix de réduire de 30 % la culture de chrysanthèmes, cette année. « Les chrysanthèmes nécessitent une longue culture, du rempotage, de l’arrosage, pour une durée de vie courte. Nous n’allons pas arrêter complètement mais avons décidé de réduire cette culture, au profit de plantes vivaces colorées, qui peuvent être réutilisées, pour faire des plantations mixtes. »

Catherine Kohler

Pour contribuer à réduire les effets de la chaleur, les couvre-sols des arbres, auparavant en ardoises ou en paillage, sont désormais remplacés par des plantes grasses. Ressemblant à la mousse que l’on peut retrouver au pied des arbres en forêt, différentes variétés de sedum sont utilisées, fournissant un couvre-sol naturel, qui ne stocke pas la chaleur. Dans la même logique, le service travaille à l’aménagement d’îlots de fraicheur naturels, avec des arbres, des arbustes et de la végétation basse. Utilisant le phénomène d’évapotranspiration des plantes, ces îlots permettent de faire baisser localement la température de plusieurs degrés. Des réflexions sont également en cours pour récupérer le maximum d’eau de pluie afin d’arroser les plantes.

Tango d’été : la danse argentine prend ses quartiers au square de la Bourse

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Elles réunissent des dizaines, voire des centaines d’amateurs de tango venus de toute la région : les soirées Tango d’été font leur retour, dès ce samedi 10 août, dans le cadre exceptionnel du square de la Bourse.

Chaque année, l’été venu, les arcades du square de la Bourse offrent un majestueux décor aux Tangos d’été, qui réunissent des aficionados de tango venus de toute la région. Derrière ce rendez-vous devenu incontournable pour beaucoup, on retrouve le Mulhousien Marc Anstett, musicien, comédien et metteur en scène de la Compagnie des Autres, qu’il a créée en 1987. « Il y a deux pôles dans la compagnie, expose Marc Anstett : la formation, avec des cours d’art dramatique et des sessions de stages pour adultes, et la création professionnelle de spectacles. » Pas grand-chose à voir avec le tango argentin a priori… Sauf que Marc Anstett a, comme beaucoup, été piqué par cette danse née en Argentine et révolutionnée par le compositeur et bandonéoniste Astor Piazzola. « Il y a beaucoup de correspondances entre le théâtre et le tango, notamment au niveau des mouvements », poursuit Marc Anstett, avec passion. Pas étonnant que ce dernier ait franchi le pas de l’organisation des Tangos d’été, il y a une quinzaine d’années, avec le succès qu’on lui connaît.

Catherine KohlerLes soirées Tango d’été rassemblent des tangueros de toute la région.

« Le tango, c’est une communauté »

« Chaque année, une piste de danse de 100m² est installée au square de la Bourse, avec des bancs autour et de l’éclairage, détaille le Mulhousien. C’est gratuit, les gens peuvent venir danser le tango argentin, qui est basé sur une ronde qui tourne sur une ou deux lignes, toujours dans le même sens. Les danseurs doivent gérer l’espace entre les couples et les lignes, en même temps que la relation avec leur partenaire. » Une danse codifiée, technique et subtile, aux chauds accents d’Amérique du Sud, qui rassemble bien plus que les seuls Tangueros mulhousiens. « En tant que danseur, quand j’arrive dans une autre ville, je me renseigne toujours pour savoir s’il y a une milonga (NDLR : soirée où l’on danse le tango), poursuit Marc Anstett. Le tango, c’est une communauté, ce n’est pas que de la danse mais aussi des rencontres et des échanges. Nous avons d’ailleurs beaucoup de danseurs qui viennent de Strasbourg, Freiburg, Bâle ou même Besançon. »

Le tango, en synergie

Christophe SchmittMarc Anstett est l’organisateur des Tangos d’été.

Des tangueros qui ont mis Mulhouse sur la carte du tango depuis de nombreuses années, et pour cause ! Avec les Tangos d’été de Marc Anstett, le festival du Printemps du tango ou encore la compagnie Estro, la Cité du Bollwerk est devenue une place forte du tango, bien que située à plus de 11 000km de Buenos Aires. « Il y a du tango toute l’année à Mulhouse, Mulhouse est une ville de tango », affirme l’organisateur des Tangos d’été, qui organise des milongas mensuelles en partenariat avec Estro, anime certaines soirées lors du Printemps du tango et a même créé un spectacle pour l’édition 2024 de ce dernier, « En attendant l’tango ». « Les liens entre nous sont bons, on travaille tous ensemble, salue Marc Anstett. Chacun a développé son activité propre mais on va tous dans le même sens, le développement du tango social. » Celui qui rassemble parfois jusqu’à 200 danseurs sous les arbres, au milieu des arcades du square de la Bourse, pour des soirées qualifiées par Marc Anstett de « magiques ».

Tangos d’été, les samedis 10, 17 et 24 août, de 19h à 23h, au square de la Bourse. Gratuit. + d’infos sur www.facebook.com