Temple Saint-Etienne, Mulhouse
Une conférence de Carole Ecoffet, Chargée de Recherche, Institut de Science des Matériaux de Mulhouse, CNRS.
Les rapports entre sciences et religion ont très longtemps été marqués par l’affrontement. Les découvertes scientifiques s’opposant aux vérités révélées par les textes fondateurs des religions. Ce conflit a traversé toutes les traditions religieuses et la condamnation de Galilée est dans la culture occidentale le symbole de cette opposition irréductible. La modernité européenne s’est caractérisée par la victoire de la méthode scientifique au détriment des religions. La résurgence de ces dernières et la contestation qu’elles portent des résultats de la science est une des grandes évolutions contemporaines. Parfois même la science, faite d’expérimentation et d’hypothèses, est instrumentalisée ou décrédibilisée selon des a-priori religieux ou idéologiques.
Quand on parle de laïcité on évoque souvent les faits sociaux, le vivre ensemble, le droit des femmes la liberté de conscience mais il est rare que l’on évoque le parallèle entre la construction de l’esprit scientifique et la prise de distance du pouvoir politique et de la religion. Ces dernières années, c’est un peu en creux, par les attaques envers la pensée scientifique que l’on a commencé à évoquer ce lien. La réapparition du créationnisme ou l’émergence de « l’intelligent design », sans parler de la contestation en milieu scolaire au nom de ces fameuses vérités révélées, montrent que les dogmes s’immiscent dans la construction de notre savoir et cherchent à défaire une des bases de l’enseignement laïque : l’enseignement de la pensée critique.
Le temple Saint-Étienne, Place de la Réunion à Mulhouse, en collaboration avec le Service Universitaire d’Action Culturelle (SUAC) de l’Université de Haute-Alsace (UHA) est heureux d’accueillir Carole Ecoffet, chargée de Recherche à l’Institut de Science des Matériaux de Mulhouse (CNRS) de l’UHA, pour une conférence qui s’attachera à démêler les enjeux de l’apprentissage de cette pensée critique, non seulement dans le domaine scientifique mais aussi dans le domaine religieux, la laïcité étant ici comme ailleurs, le gage de l’indépendance de la recherche.
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