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2 avril 2019 à 7h14 par 3 115 0

Pascal Bride, virtuose de la petite reine

Pascal Bride, virtuose de la petite reine | M+ Mulhouse
Pascal Bride, virtuose de la petite reine | M+ Mulhouse

Pascal Bride, virtuose de la petite reine

2 avril 2019 à 7h14 par 3 1150

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Temps de lecture : 3 minutes

Altiste solo à l’Orchestre symphonique de Mulhouse, Pascal Bride est aussi un cycliste chevronné, qui parcourt quelque 25 000 km par an sur son vélo. Portrait de ce musicien hors normes, à cent jours du départ de la 6e étape du Tour de France, qui reliera Mulhouse à la Planche des Belles filles.

« J’ai commencé le vélo, il y a vingt ans, sur un pari ! » Entre deux répétitions de l’Orchestre symphonique de Mulhouse (OSM), au sein duquel il est altiste solo depuis 1980, Pascal Bride prend le temps de présenter ses deux passions : la musique et le vélo. Pour la première, tout s’est joué lorsqu’il était enfant. « Mes parents m’ont faire faire de la musique, enfant. Ensuite, je suis passé par le Conservatoire de Besançon, puis le Conservatoire national de Paris, avant d’intégrer l’OSM ! » Concernant la petite reine, il a fallu attendre la fin des années 90, avec une histoire qui tient presque du hasard…

« On monte au Grand Ballon ! »

« A l’OSM, j’avais deux-trois copains qui faisaient du vélo. L’un d’eux m’a dit ‘allez, on monte au Grand Ballon’, s’amuse le musicien cycliste. Ils ont parié une bouteille de champagne et m’ont prêté un vélo. Je ne sais pas comment, mais j’y suis arrivé ! » Dans la semaine qui suit, le musicien s’achète un vélo, s’intéresse de près à la discipline et à tous ses aspects et roule, dès que son emploi du temps le lui permet, avec passion. « Dans mon métier, il y a toujours la notion de performance et pas de place pour l’approximation. C’est ancré en moi, j’ai la passion de faire les choses à fond ! »

Le Tour, en trois questions

Votre premier souvenir du Tour ?

Au col de Joux-Plane à Samoëns, la caravane qui passe, le monde, les gens qui hurlent, les drapeaux… J’avais 14-15 ans, c’était les années Hinault, Lemond, c’était déjà la magie et ça m’a marqué !

Un cycliste préféré ?

Je ne suis pas trop idoles. Hinault m’a marqué par son caractère, il ne lâchait jamais ! Mais je ne peux pas donner un nom plutôt qu’un autre.

Qui portera le maillot jaune sur les Champs-Elysées, le 28 juillet prochain ?

Je pense que les Sky sont au-dessus, par leur intelligence de course. Si ce n’est pas Froome, ce sera un autre de cette équipe. Je pense que Primož Roglič ne sera pas loin de la tête !

Ultra-distance

Et pendant que d’autres se promènent le long du canal ou enchaînent les cols de la région, Pascal, lui, dévore littéralement les kilomètres, en pratiquant l’ultra-distance. « J’ai commencé il y a une dizaine d’années, après avoir rencontré Hugues Rico, Dominique Briand, Philippe Balland et Jean-Marc Velez, les pionniers de l’ultra en France », se souvient Pascal Bride, qui participe régulièrement à des courses de plus de 1 000 km, qu’il boucle en plusieurs dizaines d’heures. Sa dernière prouesse en date ? La Race Around Slovenia et ses 1 200 km, pour 14 000 mètres de dénivelé positif, le tout bouclé en deux jours et un peu plus de cinq heures.

Rouler plus de 24 heures

« Je fais des entraînements classiques, avec des sorties de deux à quatre heures, confie le cycliste. Mais je m’impose régulièrement des sorties longues, comme 300 km deux jours de suite. » Lorsqu’il ne travaille pas ses gammes, le musicien travaille son coup de pédale, comme un forçat de la route, qu’il n’estime pourtant pas être. « La caractéristique de l’ultra, c’est de rouler plus de 24 heures seul, on dort et on mange sur le vélo. Mais le plus important c’est la tête ! » Et c’est certainement sur ce point que se rencontrent son métier de musicien soliste et sa passion pour le vélo : « Il y a beaucoup d’analogies entre les deux. C’est beaucoup de travail et le même genre d’émotions, que j’aille loin dans l’effort avec le vélo ou haut dans le partage avec le public. »

« Le Tour, c’est la magie ! »

Et à cent jours du départ de la 6e étape du Tour de France qui reliera Mulhouse à la Planche des Belles filles, Pascal Bride ne peut s’empêcher de comparer le vélo à la musique. « Pour moi, le Tour de France, c’est la magie, c’est plus qu’une course de vélo, c’est comme un concert ! » Avec des virtuoses en selle et un public attiré par des performances hors normes !

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