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« Made in Mulhouse » : Xo-Xo, première marque française de protections intimes pour les jeunes filles

« Made in Mulhouse » : Xo-Xo, première marque française de protections intimes pour les jeunes filles | M+ Mulhouse
« Made in Mulhouse » : Xo-Xo, première marque française de protections intimes pour les jeunes filles | M+ Mulhouse

« Made in Mulhouse » : Xo-Xo, première marque française de protections intimes pour les jeunes filles

12 décembre 2023 à 9h57 par 4 1535

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Temps de lecture : 4 minutes

Il fallait y penser. Maman de deux filles, Audrey Paris l’a fait en lançant « Xo-Xo », première marque française de protections intimes ajustées à la morphologie des très jeunes filles, de 9 à 13 ans. Rencontre avec la chef d’entreprise installée au Village by CA, à KMØ, à la Fonderie.

72% des jeunes filles ont leurs premières règles avant 13 ans et 20% dès l’école élémentaire, une part qui ne cesse de croître, selon les études sur le sujet, à l’image de celle réalisée au printemps dernier par l’association Règles élémentaires et Opinion Way. Et quand on sait qu’avoir ses règles à l’école est un facteur de stress pour 80% des jeunes filles, selon cette même étude, on se dit qu’Audrey Paris a eu du flair en lançant Xo-Xo, première marque française de protections intimes ajustées à la morphologie des jeunes filles. La résultante d’un long cheminement pour cette femme de 37 ans, native de Grasse, qui après des études en marketing à Paris, enchaîne les expériences : acheteuse chef de produit dans une grande centrale, chef de secteur pour une marque alsacienne dans l’alimentaire, en charge du développement des kiosques à sushis dans les supermarchés… Une vie à 100 à l’heure, un mari qu’elle suit de Paris à Ensisheim, deux filles et puis un burn-out, en 2020. Un mal pour un bien. « J’ai une âme d’entrepreneur. En tant que salariée, j’ai toujours voulu créer et j’avais, à chaque fois, la même insatisfaction de ne pas pouvoir le faire. Cette frustration m’a souvent fait changer de job. Pour la première fois, j’ai pris du recul pendant quasiment un an, travaillé sur moi, pour voir ce que je voulais vraiment », confie Audrey Paris dans ses bureaux du Village by CA, accompagnateur de startups, au sein de KMØ, à la Fonderie.

« C’est quasi le désert en France pour les plus jeunes filles »

Catherine KohlerLa société Xo-Xo est installée au Village by CA, accompagnateur de start-up, au sein de KMØ, à la Fonderie.

L’idée de Xo-Xo ? C’est d’abord une réponse à une petite omerta sur le sujet de la puberté précoce. « En tant que maman, mais aussi en échangeant avec d’autres parents et des jeunes filles, je me suis vite rendu compte du vide qui existait. Si les filles sont réglées de plus en plus tôt, le sujet est souvent tabou dans la famille et, surtout, il n’existe pas de réponses adaptées en matière d’hygiène féminine. L’essentiel des produits sont standardisés pour des adolescentes de 14-15 ans et c’est quasi le désert en France pour les plus jeunes filles et, encore davantage, pour celles qui ont un corps d’enfant. »

Parallèlement à l’étude de marché, Audrey Paris prospecte aussi en matière de production. Et là aussi, c’est le néant. « Je voulais vraiment que notre serviette hygiénique soit fabriquée en France, ou du moins en Europe, mais aucune entreprise n’était en capacité de répondre à mon cahier des charges, pour travailler une serviette hygiénique adaptée à la morphologie des jeunes filles, en coton bio. J’ai failli tout stopper ! » Comme souvent dans le secteur du textile, la solution viendra de Chine… « L’ensemble des produits Xo-Xo passent par un laboratoire français, leader sur le marché de l’hygiène des jeunes filles, précise Audrey Paris. Je ne désespère pas de produire en France, j’ai une appétence pour l’industrialisation. Je fais des serviettes en coton et produire dans notre région, terre textile, aurait du sens. »

Hyper-croissance et recrutement

Pour l’heure, la chef d’entreprise multiplie les discussions avec des investisseurs locaux et s’affaire à lever des fonds. Entre la création de l’entreprise, en 2021, et le début de commercialisation de ses produits pour les 8-14 ans, en avril 2022, – dont le kit « Premières règles » contenant un petit livret explicatif, une petite trousse et les indispensables pour en discuter avant et être parée le jour J – mais aussi des boîtes de serviettes de jour comme de nuit et des protèges culottes – tout s’est enchaîné à la vitesse grand V. En 2024, le mot d’ordre de Xo-Xo sera de recruter. De quatre personnes, avec la fondatrice, aujourd’hui, la start-up devrait atteindre les dix salariés, courant 2024. « Nous sommes en phase d’hyper-croissance et donc dans l’obligation de nous structurer en recrutant notamment des commerciaux, des concepteurs de produits mais aussi un community manager pour les réseaux sociaux », explique Audrey Paris.

En ligne et en grande surface

Catherine Kohler Xo-Xo propose une large gamme de produits : kit « Premières règles », boîtes de serviettes de jour et de nuit, protèges culottes…

En marge des ventes en ligne, les produits Xo-Xo, déjà largement présents en grande surface, vont voir encore leurs points de distribution se multiplier, en 2024, à l’ensemble des enseignes Cora et Intermarché France, Auchan et Carrefour, mais aussi les magasins Leclerc notamment Paris et Ile de France, ainsi que les magasins U de l’Est de l’Hexagone. L’année 2024 sera aussi celle du lancement d’une serviette spécialement conçue pour le flux abondant, qui n’existait pas sur le marché hexagonal. Question à 4,95 euros, soit le prix d’une boite de 18 serviettes de jour : pourquoi Xo-Xo ? « C’est un synonyme de bisous ou gros bisous, très répandu chez les jeunes filles, pour conclure un message sur leur portable », conclut, tout sourire, Audrey Paris.

+ d’infos sur xo-xo.fr

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