Culture

Les abstractions de Maggy Kaiser au Musée des Beaux-arts

Après avoir présenté les mouvements d’avant-garde, par le biais d’œuvres issues des réserves du musée, le Musée des Beaux-arts consacre sa nouvelle exposition temporaire, « Sur les chemins de l’abstraction », à l’artiste mulhousienne Maggy Kaiser, jusqu’au 28 janvier.

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CHRISTOPHE SCHMITT / Ville de Mulhouse

Après avoir présenté les mouvements d’avant-garde, par le biais d’œuvres issues des réserves du musée, le Musée des Beaux-arts consacre sa nouvelle exposition temporaire, « Sur les chemins de l’abstraction », à l’artiste mulhousienne Maggy Kaiser, jusqu’au 28 janvier.

« Dans l’exposition précédente , nous avions déjà présenté une œuvre de Maggy Kaiser, dans une salle dédiée à l’abstraction » , confie Chloé Tuboeuf, la responsable du Musée des Beaux-arts. L’œuvre en question, « Rythme diagonale », fait partie des collections du musée depuis les années 80 et c’est loin d’être un hasard, puisque l’artiste, surtout connue en Allemagne, est née et a grandi à Mulhouse. Née en 1922, Marguerite -Maggy- Kaiser« n’était pas prédestinée à devenir artiste, poursuit Chloé Tuboeuf. Elle a commencé à dessiner à 12 ans, lors d’un séjour de convalescence en Suisse, puis s’est trouvée une fascination pour Kandinsky et Klee, qu’elle a découverts au Kunstmuseum de Bâle ». L’artiste s’installe à Paris en 1947, décide de ne se consacrer qu’à la peinture quatre ans plus tard, puis migre en Provence (où elle vit toujours), en 1962.« Elle a créé des œuvres jusque dans les années 2010 » , précise la responsable du musée.

Parcours chronologique et thématique

« Cette exposition permet de montrer comment elle est arrivée à l’abstraction, qui apparaît très tôt dans son travail, mais aussi de présenter des œuvres créées dans les années 90 et 2000, qui n’avaient encore jamais été présentées »

L’abstraction comme fil conducteur

De salle en salle, on se rend compte de l’évolution du travail de l’artiste, au fil du temps. Si l’abstraction est un fil conducteur, les formes géométriques rigoureuses, les fonds sombres et les toiles rondes des années 70 et du début des années 80 laissent place à la période blanche, caractérisée par des fonds clairs et des lignes fines de couleurs.« Elle s’est détachée de la géométrie pure et de son propre style » , analyse Chloé Tuboeuf. Les œuvres les plus récentes, beaucoup plus colorées et surtout plus grandes, montrent des formes circulaires, flottant dans des univers aux espaces sans limites.« Ici, il y a une explosion de la gamme chromatique et on sent que Maggy Kaiser s’est totalement libérée de la forme géométrique. »

Une artiste peu connue des Mulhousiens

« L’exposition montre avant tout un travail mais le musée s’attache aussi à valoriser les femmes artistes et à travailler sur leurs biographies, dans la collection permanente ou par le biais d’expositions temporaires,
Elles ont été invisibilisées, on les connaît donc moins, et c’est aussi notre travail de les faire redécouvrir ! »

Jusqu’au dimanche 28 janvier, tous les jours de 13h à 18h30 (et de 13h à 19h pendant le marché de Noël), sauf mardis et jours fériés, au Musée des Beaux-arts, 4, place Guillaume Tell. Entrée libre. + d’infos sur beaux-arts.musees-mulhouse.fr

Autour de l’exposition : plusieurs événements gratuits

Visites commentées de l’exposition (sur réservation) :

  • Dimanche 6 octobre à 11h et à 15h
  • Jeudi 9 novembre à 18h30
  • Dimanche 3 décembre à 15h

Muséovacances : atelier enfant (7-11 ans), création d’un nuancier avec « La pigmentière »

  • Jeudi 26 octobre de 14h à 17h (sur réservation)

Publié le 6 oct. 2023 | Mis à jour le 28 janv.