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21 mars 2021 à 7h39 par 3 092 0

Commerces : « On retrouve des horaires normaux de fermeture, c’est bon pour le centre-ville »

Commerces : « On retrouve des horaires normaux de fermeture, c’est bon pour le centre-ville » | M+ Mulhouse
Commerces : « On retrouve des horaires normaux de fermeture, c’est bon pour le centre-ville » | M+ Mulhouse

Commerces : « On retrouve des horaires normaux de fermeture, c’est bon pour le centre-ville »

21 mars 2021 à 7h39 par 3 0920

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Temps de lecture : 4 minutes

Si l’activité événementielle des Vitrines de Mulhouse est à l’arrêt depuis un an, l’association de commerçants poursuit son activité et accompagne les commerçants dans une période compliquée. Entretien avec Sophie Julien, la directrice des Vitrines de Mulhouse.

Les Vitrines de Mulhouse, c’est quoi ?

Le Vitrines de Mulhouse, c’est l’association des commerçants de la ville de Mulhouse, qui a pour vocation de redynamiser et de revaloriser l’image du centre-ville. Nous comptons près de 280 adhérents et avons un programme d’actions, lié à une grosse partie d’événementiels, ainsi que de la communication, du marketing, notre Guide shopping, les chèques cadeaux… Depuis la période Covid, nous avons dû revoir notre façon de travailler.

Un an après le premier confinement, comment se porte le commerce Mulhousien ?

Pour le moment, on ne déplore pas de fermetures liées directement au Covid mais c’est vrai que les commerçants souffrent beaucoup. Il y a eu un retour de chiffre d’affaires en novembre-décembre, heureusement que les commerçants ont pu travailler en décembre !

Le couvre-feu a amené à nouveau une situation complexe où il a fallu s’adapter, adapter les équipes, les plannings… C’est une vraie organisation. Et il y a quand-même eu une baisse de fréquentation au centre-ville. A 17h30, le centre-ville est vidé, c’est frappant et c’est compliqué pour les commerces. Pour les gens qui travaillent, c’est aussi compliqué : il faut faire les courses alimentaires dans ce temps imparti et le shopping passe après… On reste optimiste, notamment quand on voit ce qui se passe dans d’autres départements, et on croise les doigts pour que ça continue en ce sens !

Comment avez-vous accompagné les commerçants ?

On ne pouvait plus être présents physiquement pour les clients, il était important d’être présents sur le web et les réseaux sociaux, pour montrer aux clients que les commerçants sont là et les sensibiliser pour qu’ils attendent la réouverture et n’achètent pas tout sur Internet. J’avais été touchée par un témoignage d’une commerçante, qui expliquait pourquoi elle est essentielle. Cette notion, de commerces essentiels ou non, a été blessante pour les commerçants. Ça m’a inspirée et je me suis dit qu’on devait faire des vidéos avec les commerçants (NDLR : les vidéos sont publiées sur la page Facebook de l’association), pour ramener la proximité. Et bien sûr, il y a eu les opérations « Je soutiens mon commerce ».

Ces opérations « Je soutiens mon commerce » ont remporté un franc succès…

Il y en a eu deux, la première a été lancée lors du premier confinement, l’autre en novembre. L’idée était que pour un achat de 100€ en chèques des Vitrines de Mulhouse, le client n’en paie que 90 et, qu’au passage, il en offre 20 à son commerce préféré. Une cagnotte a été mise en place par la Ville de Mulhouse, Les Vitrines de Mulhouse et le Crédit Mutuel pour la première opération, avec la Banque Populaire pour la deuxième. Pour ces deux opérations, la Ville a versé 200 000 euros, ce qui est énorme. et Sans ce soutien, on n’aurait pas pu faire cette opération. Cette cagnotte a permis de financer les 10% de remise pour les clients et les 20% destinés aux commerçants. Le montant de ces deux cagnottes, qui représentent 30% du montant des chèques Vitrines vendus, a permis d’injecter plus d’un million d’euros dans le commerce mulhousien.

Votre activité événementielle a aussi été fortement impactée cette année…

On organisait une quinzaine d’événements par an, comme Mulhouse Cité gonflée, la braderie, le Bal des années 80… Aujourd’hui, on ne peut plus faire d’événements, c’est compliqué, il nous manque la rencontre avec les gens, l’humain… Aux Vitrines, nous avons eu une grosse partie d’activité partielle, ce qui n’était pas simple humainement, pour nous. Et puis ça manque, parce que c’est la vie, c’est ce qu’on donnait comme dynamique et, pour les commerçants, ça permettait de donner un rythme tout au long de l’année, de faire venir les gens sur des périodes bien précises. Pour 2021, on a décidé de créer d’autres outils, notamment un jeu numérique dans les commerces, avec une roue et des cadeaux à gagner ; et nous sommes en train de travailler sur des vidéos avec des influenceurs, pour mettre en avant le centre-ville. L’idée est d’amener le centre-ville chez les gens ! Évidemment, on sera au rendez-vous dès qu’on pourra !

Les soldes d’hiver ont fonctionné, notamment avec l’ouverture les dimanches ?

Ça a été plus complexe que pour les soldes d’été, car la période a été décalée sur la saison. Il y a eu pas mal de ventes privées, qui ont eu lieu en amont. Le démarrage des soldes s’est bien passé pendant 15 jours, après il y a eu un ralentissement. Ce n’est pas forcément lié à la période Covid mais au fait que beaucoup de commerçants font des ventes privées en amont, ce qui fait que les clients n’attendent plus le premier jour des soldes comme avant. L’ouverture les dimanches aurait pu être quelque-chose de porteur mais les commerçants du centre-ville n’ont pas souhaité ouvrir les dimanches après Noël. Beaucoup étaient en manque d’effectifs et ont déjà travaillé 7 jours sur 7 en décembre, c’était compliqué de solliciter leurs salariés pour rester ouverts les dimanches en janvier. Il y a aussi eu la volonté de maintenir la vie de famille des salariés.

Le gouvernement a annoncé le report du couvre-feu à 19h, comment accueillez-vous cette nouvelle ?

C’est super ! 19h, c’est l’horaire normal, la plupart des commerçants étaient ouverts jusqu’à 19h. Cette annonce, on la voit d’un bon œil, on retrouve des horaires normaux de fermeture. Ça laisse une heure de plus aux gens pour faire leurs achats, ça va donner une motivation différente pour venir au centre-ville. Quand on finit à 17h, avec un couvre-feu à 18h, on ne va pas en ville. Avec un couvre-feu à 19h, on peut y aller une heure et ça laisse le temps de faire la route pour rentrer chez soi !

+ d’infos sur www.vitrinesdemulhouse.com et www.facebook.com/LesVitrinesdeMulhouse

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