« Sans diagnostic de mon TDAH, je serais encore dans le brouillard ! »

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A travers son roman graphique « Au-delà du brouillard », Roman Dalov raconte sa vie d’adolescente, puis de jeune adulte, porteuse d’un TDAH (Trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité), non-diagnostiqué, jusqu’à l’âge de 22 ans. Une manière de mettre en lumière une pathologie sournoise qui touche deux millions de Français, dont beaucoup qui s’ignorent…

« Au-delà du brouillard, c’est encore le brouillard », chante Damien Saez. Mais au-delà du brouillard, ça peut tout simplement être aussi le retour du soleil et de la vie. Roman Dalov le sait mieux que personne, à ses dépens. Sa vie n’a rien d’un fleuve tranquille. Abandonnée à sa naissance, puis accueillie par des parents aimants en Alsace, Roman se construit jusqu’à ses 13 ans, l’âge où elle « perd le fil ». La fille – et l’élève – brillante d’alors s’étiole tout au long de son adolescence. Une énigme pour les uns, une simple crise d’adolescence pour les autres, qui durera jusqu’au diagnostic de ses 22 printemps, permettant de poser enfin des mots sur ses maux ou plutôt quatre lettres, TDAH pour Trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité. Un trouble sournois, synonyme de longues années de calvaire pour Roman Dalov qu’elle se décide, à 29 ans, à raconter à travers un ouvrage hybride de 100 pages, entre roman, BD et manga, que l’on dévore d’un trait, comme une (bonne) chanson.

« Rien ne marchait, j’étais constamment à l’Ouest »

Catherine Kohler Un ouvrage hybride entre roman, BD et manga.

« Au-delà du Brouillard », nom de son ouvrage emprunté à une chanson de Saez, avec des fragments de ce même single qui rythment les chapitres, c’est l’histoire de Billie, mais surtout de Roman Dalov, désormais bien dans ses baskets mais qui préfère pudiquement écrire sous ce pseudo. « J’ai écrit, durant cinq ans, des bribes de ce que j’ai vécu un peu partout, puis l’idée d’écrire un livre a progressivement fait son chemin. L’intelligence artificielle m’a bien aidée pour créer des images, en lien avec ce que j’avais dans la tête et pour raconter mon histoire, avec un fil conducteur », confie la Mulhousienne, qui ne savait rien de sa pathologie. « Je n’avais jamais entendu parler de TDAH, je me sentais juste bizarre, rien ne marchait, j’étais constamment à l’Ouest. Gamine tout allait bien, j’avais de vraies facilités à l’école mais plus le niveau scolaire augmentait, plus je me retrouvais en difficultés, à partir de l’âge de 13 ans », explique Roman Dalov qui, malgré sa pathologie, réussit tout de même à décrocher, au forceps, un Bac ES au lycée Mermoz à Saint Louis, avant de s’égarer à la fac.

« Raconter cette partie de ma vie pour aider les autres »

Roman s’est lancée dans la réalisation de son ouvrage d’abord pour les autres : le TDAH touche 2 millions de personnes en France et 5,9% des moins de 18 ans, dont beaucoup qui s’ignorent… « J’ai eu envie de raconter cette partie de ma vie pour aider les autres car j’ai vraiment galéré, j’étais constamment mal dans mes pompes sans savoir pourquoi. On n’est jamais vraiment là, les gens ne me comprenaient pas, je parlais vite, trop vite. On me prenait pour une fainéante, on disait que je manquais de volonté, certains de mes profs pensaient que je prenais des stupéfiants, alors que je souffrais d’une vraie pathologie, sans que personne ne la décèle ». Jusqu’à ses 22 ans où après des années d’errance, un psychiatre va se mettre (enfin) au chevet de Roman. « Au fil du temps, je suis allée très loin dans la dépression, j’avais envie de mourir. C’est à ce moment que mon médecin généraliste a décidé de m’envoyer consulter un psychiatre. En deux séances, il a compris que j’avais un TDAH et m’a prescrit un traitement (Ndlr : médicamenteux dans son cas) ». La tête à l’endroit et ses capacités à se concentrer retrouvées, Roman Dalov reprend son destin en main. Après un an passé au Canada pour « se prouver des choses », elle se lance dans l’informatique, son truc à elle. Elle créera son entreprise en 2020 et devient webmaster, début 2023, à la Ville de Mulhouse.

« Des années perdues »

Catherine Kohler Roman Dalov se raconte à travers le personnage de Billie, le TDAH concerne 5,9 % des moins de 18 ans.

« À la sortie du livre et en libérant la parole, de nombreux proches ont découvert ce que j’ai vécu réellement. Pour moi, ce sont de vraies années perdues durant mon adolescence. Si personne n’avait diagnostiqué mon TDAH, je serais encore dans ce cas. Cette pathologie peut clairement nous faire passer à côté de notre vie », explique Roman. Et qu’en pense Damien Saez, son idole devant l’éternel ? « Les mots qu’il utilise dans ses chansons me touchent, c’est ce que je vis mais que je n’arrivais pas forcément à dire. Le 3 décembre 2023, j’ai eu la chance de le rencontrer, je lui ai envoyé le livre et il m’a autorisé à utiliser le nom d’une de ses chansons pour le titre de mon ouvrage. Damien Saez aura été un point déclencheur, il m’a apporté de la confiance pour me raconter ». Et comment va la Roman de 2024 ? Réponse tout sourire de l’intéressée, qui a autoproduit son livre mais ne s’interdit pas de trouver un éditeur : « Ça va ! » On la croit volontiers, la jeune mulhousienne revient de loin, cachée par un épais brouillard…

« Au-delà du brouillard » de Roman Dalov, 17 euros. + d’infos sur romandalov.com En commande sur amazon.fr et à la librairie Bisey à Mulhouse.

Le TDAH, c’est quoi ?

Le Trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un trouble du neurodéveloppement, caractérisé par l’association de trois symptômes (déficit de l’attention, hyperactivité motrice, impulsivité), dont l’intensité et la manifestation varient, selon chaque personne.

+ d’infos sur ameli.fr

Un mois pour mieux connaître les maladies du cerveau

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Faire connaître les maladies du cerveau, permettre au grand public de mieux les comprendre et, par la même occasion, les déstigmatiser… C’est l’objectif du Mois du cerveau, dont la 16e édition a lieu jusqu’au 28 mai prochain.

Méconnues ou mal identifiées du grand public, parfois taboues, les maladies du cerveau concernent de nombreux français. 1% de la population est touché par des troubles bipolaires de l’humeur, autant par la schizophrénie, 15% de la population est concerné par la dépression, 1,5% par la maladie d’Alzheimer (chiffres Institut du cerveau)… Selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, près d’une personne sur dix déclare avoir reçu un diagnostic de trouble psychiatrique, psychologique ou d’une addiction par un médecin, au cours de sa vie.

Une quinzaine d’événements

Pour permettre au grand public de mieux connaître ces maladies, la Ville et un collectif d’associations organisent, chaque année, le Mois du cerveau. Ce temps fort permet de mettre en lumière les pathologies, mais aussi de rencontrer de nombreuses structures et associations. Jusqu’au mardi 28 mai, ce sont ainsi une quinzaine de conférences, rencontres et événements qui sont proposés, dans l’objectif de mieux connaitre les dysfonctionnements cognitifs, psychiques et neurologiques

Lors de cette 16e édition du Mois du cerveau, il sera notamment possible d’assister à des conférences sur l’accompagnement des personnes vieillissantes vivant avec un handicap ou sur les traitements psychotropes, de découvrir le fonctionnement de l’odorat, de mieux comprendre la maladie de Lyme, d’assister à un concert donné par des personnes déficientes ainsi qu’à deux soirées de cinéma… À noter également que plusieurs associations seront présentes pour rencontrer le grand public, au marché, ce samedi 27 avril de 8h à 12h.

+ d’infos et programme complet sur www.mulhouse.fr

Les Mulhousiennes : grâce aux dons, de nouveaux équipements pour lutter contre le cancer

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Trois nouveaux équipements dédiés à la prise en charge du cancer ont été acquis par le GHRMSA, grâce aux dons récoltés par Les Mulhousiennes et la Ligue contre le cancer 68. Avec 115 000€ de dons cumulés, l’acquisition de ces équipements est un témoignage concret de la solidarité portée par les associations.

Depuis plus de dix ans, plusieurs dizaines de milliers de femmes, d’enfants et désormais également d’hommes, participent à la course-marche Les Mulhousiennes, pour récolter des fonds pour lutter contre le cancer. Une mobilisation qui porte ses fruits, avec 700 000€ de dons ainsi récoltés en dix ans et reversés à des associations, à la Ligue contre le cancer 68 ou à des structures hospitalières comme le Groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud-Alsace (GHRMSA).

Depuis 2016, Les Mulhousiennes ont ainsi soutenu diverses actions et acquisitions de matériel au sein du GHRMSA, à hauteur de 225 000€. Trois nouveaux équipements, acquis grâce au soutien des éditions 2021 et 2023 de la course, ont récemment été présentés : un automate dédié au cancer du sein pour le laboratoire d’anatomo-pathologie, un système de vision infrarouge du trajet veineux pour l’hôpital de jour d’oncologie-hématologie pédiatrique et un écho-endoscope pour le service de pneumologie.

« Montrer l’utilisation concrète de ces dons »

« Il est important de montrer l’utilisation concrète de ces dons, souligne Corinne Krencker, la directrice du GHRMSA. La mobilisation de tous ces gens qui courent apporte beaucoup, au quotidien, à l’hôpital, tant pour les patients que pour le personnel. Ces nouveaux équipements permettent d’améliorer le confort des patients et les conditions de travail, de poser des diagnostics plus rapidement, de réduire la durée des séjours… »

Christophe Schmitt

Dans le détail, ces nouveaux équipements sont dédiés à la prise en charge du cancer pour différents types de patients. L’automate « Vacuum Infiltration Processor » est le troisième appareil de ce type à être installé au laboratoire d’anatomo-pathologie. Il permet de renforcer les moyens dédiés à l’analyse des prélèvements biologiques des patients, permettant de raccourcir les délais de mise en œuvre des traitements des cancers du sein. 40 000€ de dons des Mulhousiennes ont été utilisés pour son acquisition.

5 000€ de dons, par les Mulhousiennes, ont été utilisés pour l’acquisition d’un système de vision infrarouge du trajet veineux de l’enfant. Très utile pour les professionnels de santé réalisant des prises de sang, des injections ou la pose de voies veineuses périphériques, cet équipement léger apporte de nombreux avantages aux jeunes patients : diminution de la douleur, réduction du stress, diminution du risque d’infection…

Un co-financement pour un équipement de pointe

Christophe Schmitt

Le troisième appareil acquis est un écho-endoscope, utilisé notamment pour le diagnostic du cancer du poumon. Cet équipement de pointe permet un examen rapide et peu invasif, évitant une opération, et réduit les délais de diagnostic et de mise en traitement. Cette acquisition a bénéficié d’un co-financement des Mulhousiennes et de la Ligue contre le cancer 68, qui ont chacune effectué un don de 35 000€.

« En nous associant, nous avons pu aider à réaliser cet investissement important, explique Christelle Juville, la présidente des Mulhousiennes. Nous sommes très fières de voir l’aboutissement de notre engagement. Quand on voit comment sont utilisés les dons, on sait encore plus pourquoi on se mobilise ! »

Les inscriptions pour la 11e édition des Mulhousiennes sont ouvertes : lesmulhousiennes.com. (Lire notre article)

Thomas Sinoimeri, du Conservatoire de Mulhouse au prestigieux Conservatoire de Paris

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Thomas Sinoimeri, jeune mulhousien a réussi le concours d’entrée du prestigieux Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMD) dans la spécialité saxophone après être passé par celui de Mulhouse.

Thomas est né avec la musique, à sa naissance, ses sœurs pratiquaient déjà des instruments. Sa sœur, Julia, aussi passée par le CNSMD, est désormais accordéoniste professionnelle. Thomas confie qu’il avait donc déjà « cette sensibilité à la musique ». Le saxophone est venu à Thomas lorsqu’il avait 5 ans lors des portes ouvertes du Conservatoire de Mulhouse (elles se déroulent d’ailleurs ce week-end, cf : voir encadré). « J’ai essayé plusieurs instruments, le cor, le violoncelle… mais, quand j’ai vu le saxophone, j’ai soufflé et ça a instantanément matché. »

Le parcours musical de Thomas est le fruit d’un travail acharné, le jeune saxophoniste a participé à de nombreux concours en France et à l’international, où le jury l’a toujours récompensé. Pour le concours du CNSMD, Thomas a dû travailler jusqu’à cinq heures par jour, pendant quatre mois, pour se perfectionner sur les morceaux à jouer durant l’examen. Avec 37 candidats au départ dans sa spécialité, puis 11 au deuxième tour, ils ne sont finalement que deux à être retenus à l’issue du concours.

L’influence de ses mentors

Dès son arrivée au Conservatoire de Mulhouse, Daniel Besnier, professeur de saxophone, a pris Thomas sous son aile. C’est lui qui a inculqué à Thomas « une base solide et l’amour de cet instrument ». C’est ensuite Christian Wirth, ancien élève de Daniel Besnier devenu professeur au Conservatoire en 2020, une pointure, qui a poussé Thomas à se dépasser. « C’est lui qui m’a emmené jusqu’au CNSMD » explique Thomas qui ne tarit pas d’éloges sur son mentor. « Il m’a poussé à aller encore plus loin, c’est vraiment une fierté d’être son élève. »

Le petit saxophoniste du confinement

Pendant plus de 50 jours, lors du premier confinement de mars 2020, Thomas jouait des morceaux au saxophone devant sa maison à Dornach. Après les applaudissements en hommage au personnel soignant à 20h, Thomas entrait en scène ou plutôt dans son jardin pour jouer des titres. « Les fenêtres s’ouvraient de plus en plus au fil des jours, ça a vraiment créé une ambiance de proximité, les gens attendaient ça » se souvient Thomas. Le très jeune saxophoniste choisissait un morceau (connu) le matin et l’adaptait au saxophone en travaillant dessus pendant plusieurs heures en plus de ses cours. Déjà, à ce moment-là, Thomas savait qu’il voulait devenir saxophoniste professionnel. Cela lui a permis de s’entraîner à jouer devant un public en plus d’égayer le quartier durant cette période difficile.

Quand on lui demande s’il a un rêve, Thomas répond «  Entrer au CNSMD, c’est déjà un rêve atteint, maintenant, j’ai pas mal d’objectifs en tête. Devenir concertiste, être invité un peu partout et voyager comme les meilleurs musiciens du monde. » Mais le jeune musicien veut aussi toucher un peu à tous les métiers en lien avec le saxophone et pourquoi pas devenir aussi professeur. L’aventure continue…

Portes ouvertes au Conservatoire

Découvrir les studios de travail, les salles de cours, d’orchestre, de danse, d’art dramatique, essayer des instruments, échanger avec les professeurs… Le Conservatoire fait sa journée Portes ouvertes en proposant le plein d’animations et de spectacles, qui marquent aussi le démarrage des inscriptions pour la prochaine saison.
Samedi 20 avril de 10h30 à 16h au Conservatoire, 1, rue de Metz. Gratuit. + d’infos : facebook.com/ConservatoireMulhouse/mulhouse.fr

Bâtiment 36 de la Fonderie : « Un regard sur le passé pour construire l’avenir »

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Le quartier Fonderie poursuit sa mue. Après les ouvertures de KMØ et du Nomad, le groupe Nodarius a investi ses locaux flambant neufs, dans le bâtiment 36 de l’ancienne SACM.

L’inauguration du bâtiment 36, sobrement rebaptisé « Bat36 » est l’aboutissement d’un projet qui a démarré en 2018 pour les trois fondateurs du groupe mulhousien de conseil en ingénierie Nodarius. « À Mulhouse, nous avions sept bureaux, on s’est dit que ce serait bien de rassembler tout le monde sur un même lieu, explique Stéphane Wardeh, qui a co-fondé Nodarius avec Laurent Schall et Jérôme Hirtzlin. Nous avons eu un coup de cœur pour ce bâtiment, qui a aussi une localisation idéale pour nos salariés ». Le groupe Nodarius, qui compte quelque 500 salariés répartis en quatre entités -Altogen (santé), Mealys (énergie), Emovia (transports) et Sirial Innovation (recherche et développement) -, investit alors 7,3 millions d’euros pour son nouveau siège, dont la construction a démarré en 2021.

3 600m² de bureaux

Catherine KohlerLes fondateurs de Nodarius, Laurent Schall, Jérôme Hirtzlin et Stéphane Wardeh.

Dans ce bâtiment, qui abritait autrefois les bureaux d’études de la SACM, Nodarius emploie jusqu’à 60 personnes (sur les 500 que compte la société), qui peuvent profiter de locaux lumineux, conçus par le cabinet d’architectes mulhousiens DRLW, de nombreuses salles de réunions, d’un fablab et, bientôt, d’une salle de sport. « Ici, nous disposons de 3 600 m² de bureaux, poursuit Stéphane Wardeh. Cela fait beaucoup pour notre activité, nous lui avons donc consacré deux tiers de cette surface et loué le dernier tiers à d’autres entreprises ». Le groupe d’imprimeurs Lenouvelr, l’école d’e-sport PHG Academy, l’entreprise Auto cycling spécialisée dans le négoce de cataliseurs, la société Bootlid spécialisée dans la conciergerie automobile, ou encore les montres Apose ont toutes choisi d’installer leurs bureaux au Bat36.

Dynamisme, partage, échanges

« Le projet a bien pris, nous sommes complets depuis l’ouverture, confie Laurent Schall. Nous sommes ravis d’avoir des habitants du Bat36 qui partagent nos valeurs. » « Avant, nous étions à l’Almaleggo, un peu isolés, confie Ludovic Zussa, co-fondateur d’Apose. Ici, il y a du dynamisme, du partage et des échanges. L’idée est aussi de travailler sur des projets de recherche avec les consultants de Nodarius, d’utiliser leurs ressources disponibles et de leur apporter notre expérience en horlogerie. C’est gagnant-gagnant ! » Jérôme Hirtzlin souligne la « fierté de porter un tel projet et de rejoindre un écosystème ciblé vers les services à l’industrie. Nous suivons le sillon des précurseurs de la zone, que sont KMØ et le Nomad et apportons notre pierre à l’édifice. »

Catherine KohlerLa terrasse du Bat36 offre une vue imprenable sur le quartier.

Un restaurant d’ici la fin de l’année

Un édifice qui, s’il est essentiellement consacré aux entreprises qui y travaillent et au business, sera également ouvert au public, d’ici la fin de l’année, avec l’ouverture d’un restaurant, porté par le Groupe BK. « En tant que maire, on a toujours à cœur que tout ce qui se fait et transforme la ville, se fasse en harmonie, et ça va très bien à ce bâtiment 36, salue le maire de Mulhouse, Michèle Lutz. Il y a dix ans, personne ne donnait cher de ce quartier mais c’est celui qui a le mieux réussi sa mue. » Et Jérôme Hirtzlin de conclure : « Nous portons un regard sur le passé pour construire l’avenir ! »

+ d’infos sur bat36.fr

Stade de l’Ill : 50% de la tribune Johansen déjà démolie

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Entrés dans le vif du sujet lundi, les travaux de déconstruction de la tribune Johansen du stade de l’Ill avancent à grand pas. Une démolition qui fait suite à la fermeture de la tribune au public, décidée par m2A, fin 2021, pour raisons de sécurité.

Désespérément vide ces dernières années, à de rares exceptions près, puis définitivement fermée depuis 2021 pour raisons de sécurité par m2A, la tribune Johansen du stade de l’Ill aura, d’ici la fin de la semaine prochaine, définitivement disparue du paysage. Emmenant, avec elle, une pléiade de souvenirs du côté des socios et de tous les amoureux de près ou de loin du FC Mulhouse…

Après la phase préparatoire débutée mi-mars (portant notamment sur le désamiantage des sanitaires et la mise en place de pylônes de soutien de la toiture, en piteux état, pour sécuriser le chantier), les travaux de déconstruction de la tribune sont entrés dans le vif du sujet, lundi dernier. Une tribune grignotée par deux grues XXL… « Nous trions immédiatement les matérieux – béton, acier et bois – que nous évacuons par camion pour être recyclés », souligne Cédric Guillaume, ingénieur chargé d’affaires chez Large Ingénieur (Ingersheim), maître d’œuvre du chantier réalisé par l’entreprise Premys (Wittelsheim).

7 871 places, après travaux

Catherine Kohler Grignotée depuis lundi, la tribune Johansen aura totalement disparu du paysage d’ici le 27 avril.

La tribune Johansen – avec ses 18 mètres de haut, 3 000 m² de superficie et 3 432 places – rayée de la carte d’ici la fin du mois d’avril, restera à s’attaquer à ses fondations, puis aménager, en lieu et place, une plateforme stabilisée. Coût des opérations : 360 000 euros, financés par m2A, en charge de cet équipement sportif. Avec la déconstruction de la tribune Frédéric-Johansen (du nom de l’ex-international mulhousien tragiquement disparu dans un accident de la route en décembre 1992), la capacité du stade de l’Ill, inauguré le 11 août 1979, sera officiellement portée, fin mai, date d’achèvement des travaux, à 7 871 places, dont les 2 602 places de la tribune d’honneur Pierre Hornus (Ndlr : la tribune d’honneur pour les habitués).

Durant le chantier, l’équipe 1 du FCM quitte le stade de l’Ill pour jouer ses matchs, à domicile, à la plaine des sports du Waldeck. La piste d’athlétisme reste, quant à elle, utilisable à 50% pour les sportifs et les scolaires.

[La vidéo en +] Quand le FCM battait les Girondins de Bordeaux…

Skate, BMX, trottinette… Les riders ont leur street-park !

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C’était le point de rendez-vous informel des skaters mulhousiens depuis des années : depuis ce mercredi 17 avril, le parvis de la gare accueille un street-park en béton, flambant neuf.

Les Mulhousiens étaient habitués à les voir rouler, sauter, parfois tomber, sur le parvis de la gare. Depuis ce mercredi 17 avril, les amateurs de skate, BMX ou trottinette peuvent évoluer sur un street-park en béton de 350m², adapté à leurs pratiques. « On a longtemps eu des skateparks qui n’étaient pas adaptés aux attentes des pratiquants », se souvient Oualid Ben Salem, le président de l’association Banc Public, qui rassemble les riders mulhousiens. Alors, quand la Ville a lancé, en 2018, un budget participatif dans le cadre de Mulhouse Diagonales. Banc Public n’a pas hésité à soumettre un projet de « Mobilier adapté aux sports urbains ». Pari gagnant, puisque le projet a été plébiscité par les Mulhousiens, avant d’être concerté et d’évoluer, jusqu’à sa concrétisation en ce mois d’avril, en lien avec le réaménagement de l’avenue du Général Leclerc (coût total de l’opération : 1,13 million d’euros HT).

Catherine KohlerLe street-park est accessible en BMX, skate, trottinette ou rollers.

Des éléments urbains, sur mesure

« Il y a eu de nombreuses réunions avec les services et les usagers. Entre le souhait exprimé et la réalisation, le projet a mûri, nourri par les expertises et choix des habitants, comme des usagers », confie Gaëtan Creste, chargé de mission Budget participatif à l’Agence de la participation citoyenne. Le résultat n’a plus grand-chose à voir avec le projet initial et ce ne sont pas les pratiquants qui s’en plaindront. Après quelques tours de roue, petits et grands se sont visiblement appropriés le street-park, d’un coût de 250 000€, financé par la Ville, conçu par l’entreprise Vertical Technik et construit par l’entreprise spécialisée Dexs skateparks. « Nous avons conçu les plans en concertation avec les différents riders, explique Nicolas Schneider, chargé de conception et du suivi de chantier chez Vertical Technik et, lui-même, skateboarder mulhousien. On est sur le principe d’un street-park, avec des modules qui sont similaires à des éléments urbains, des murets de différentes hauteurs, des courbes de différents rayons… » Une infrastructure construite sur mesure, qui présente l’avantage de proposer une infinité de possibilités pour des pratiquants de tous niveaux (lire notre encadré).

Catherine Kohler

Plus qu’un quartier d’affaires

« Nous avons la volonté de poursuivre la « ville du quart d’heure », confie Jean-Philippe Bouillé, président de Citivia, l’aménageur de la ZAC gare, également adjoint au maire délégué à l’Urbanisme. Dans un quartier comme celui-ci, on peut habiter, travailler, mais aussi faire du sport ! » « Un quartier d’affaires n’est pas qu’un quartier d’affaires mais il peut participer au cadre de vie, complète Thierry Belloni, vice-président de m2A, délégué à l’Aménagement du territoire. Ce quartier est toujours en grande transformation, on ressent cette métamorphose autour de la gare, mais aussi dans le quartier Fonderie voisin. » « Mulhouse se transforme et ça se voit, et ça va continuer avec les dernières installations de street-workout ou encore la rénovation du gymnase Montaigne en cours, qui viennent enrichir notre investissement en faveur du sport, expose le maire de Mulhouse, Michèle Lutz. Cette dynamique prend pleinement sa place dans notre ville, aujourd’hui grâce au street-park à la gare, et dans le futur avec le nécessaire réaménagement du site déjà existant à l’Illberg. »

On l’a testé !

Parler du nouveau street-park, c’est bien, le tester, c’est mieux ! Après l’inauguration officielle, j’ai troqué mon calepin de journaliste contre ma planche à roulettes… Première impression, en tant que Mulhousien : c’est super de pouvoir, enfin, faire du skate dans un lieu adapté, sans devoir prendre sa voiture et faire une dizaine (voire plus) de kilomètres. Sur place, des enfants et ados côtoient des vieux briscards que je croise depuis 20 ans sur les skateparks de la région. Et c’est, sans doute, la force de ce nouveau street-park : la diversité des éléments, des formes et leur hauteur assez basse, permettent à chacun de s’y retrouver. Au môme qui s’y essaiera pour la première fois, comme au pratiquant régulier, qui rivalisera d’inventivité pour trouver des figures à réaliser ou des nouvelles lignes à trouver, en passant par l’ancien rouillé (moi, en l’occurrence), qui souhaite continuer à faire du skate, tout en sachant que les notions de souplesse et de fougue sont de lointains souvenirs ! « Il y avait une attente forte, et un challenge supplémentaire pour moi car les gens qui vont utiliser le street-park sont des gens que je côtoie au quotidien », me confiait Nicolas Schneider, qui a dessiné les plans pour Vertical Technik, entre deux slappy grinds. L’objectif est atteint !

Portes ouvertes au Conservatoire, dictée géante… Ce week-end, on sort à Mulhouse !

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Portes ouvertes au Conservatoire, humour avec Romuald Maufras à la MCP Cité, deux soirées de concerts au Noumatrouff, dictée géante d’Alsace au Centre sportif régional, pièce de la Cie Estro au théâtre de la Sinne… Ce week-end, on sort à Mulhouse !

Portes ouvertes au Conservatoire

Catherine Kohler

Découvrir les studios de travail, les salles de cours, d’orchestre, de danse, d’art dramatique, essayer des instruments, échanger avec les professeurs… Le Conservatoire fait sa journée Portes ouvertes en proposant le plein d’animations et de spectacles, qui marquent aussi le démarrage des inscriptions pour la prochaine saison.

Samedi 20 avril de 10h30 à 16h au Conservatoire, 1, rue de Metz. Gratuit. + d’infos : www.facebook.comprogramme téléchargeable ici 

L’humoriste Romuald Maufras à la MCP Cité

Bien suivi sur les réseaux sociaux et présent dans des salles de toute la France, le jeune humoriste Romuald Maufras fait escale à la MCP Cité de Mulhouse, ce samedi 20 avril. Avec son spectacle Quelqu’un de bien, il présente son humour socialement engagé, sa marque de fabrique, ainsi que l’évocation humoristique de ses propres déboires.

Samedi 20 avril à 20h30 à la MCP Cité, 29, rue du Chanoine Cetty. + d’infos et réservations : www.billetweb.fr

Double soirée au Nouma

Coup double, ce week-end, pour la salle de la rue Bashung. Le Noumatrouff accueille, jeudi 18 avril à 20h, une soirée 100% femmes avec les chansons de Clara Ysé et de Mau. Samedi 20 avril à partir de 22h, changement de registre avec la première édition de « Pagaille », en lien avec Les Collectifs sonores mulhousiens, entre DJ sets (minimal, techno indus & acid, tech house, early trance…) et performances de drag queens.

+ d’infos sur noumatrouff.soticket.net

Dictée géante d’Alsace : jouer avec les mots du sport

Le Centre sportif régional accueille, ce dimanche 21 avril, la Dictée géante d’Alsace, un évènement ludique, gratuit et ouvert à tous. Organisée par la Collectivité européenne d’Alsace, cette dictée géante sera placée sous le signe du sport, en cette année olympique. Mises en place, depuis 2013, par l’écrivain et journaliste Rachid Santaki, qui sera présent ce dimanche, ces dictées géantes et originales se veulent être des moments fédérateurs, pour jouer avec l’orthographe et les mots.

Dimanche 21 avril à 14h, début de la dictée à 15h, au Centre sportif régional Alsace, 5, rue des Frères Lumière. Entrée libre. + d’infos et inscriptions : www.alsace.eu

La compagnie Estro a quelque-chose à vous dire

« Quelque chose à te dire – tengo algo que decirte », c’est le nom de la dernière création de la Compagnie Estro, créée l’été dernier à l’occasion du Printemps du tango. Pensée et chorégraphiée par la co-directrice artistique de la Compagnie Estro Ximena Zalazar Firpo, la pièce est un subtil mélange entre danse contemporaine, tango argentin, jeu théâtral, création musicale électronique et création lumières, réunis autour d’un sujet qui questionne : l’amour. Ce vendredi 19 avril, le public mulhousien pourra (re)découvrir ce spectacle, ainsi que des extraits de SOLARIS, une nouvelle création en cours, au théâtre de la Sinne.

Vendredi 19 avril, à 20h, au théâtre de la Sinne. + d’infos et réservations sur www.theatre-sinne.fr

Retrouvez l’agenda des sorties à Mulhouse sur mplusinfo.fr/sortir-a-mulhouse

La réalité virtuelle s’invite au Centre de réadaptation de Mulhouse

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En soutien à ses stagiaires de la formation professionnelle présentant des troubles du neurodéveloppement, dont des personnes avec trouble du spectre autistique (TSA), le Centre de réadaptation de Mulhouse propose des ateliers de réalité virtuelle.  

Le Centre de réadaptation de Mulhouse (CRM), ce sont plus de 400 stagiaires en situation de handicap (moteur, sensoriel, psychique, cognitif) orientés et formés par an, du CAP au Bac +5, par l’organisme de formation professionnelle. Parmi eux, un nombre croissant de personnes présentant un ou plusieurs troubles du neurodéveloppement (TND), notamment des personnes avec trouble du spectre autistique (TSA) ou trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Une réalité qui a amené le CRM à se doter, depuis plus d’un an, de logiciels de réalité virtuelle, utilisés dans des ateliers collectifs comme individuels. Cette réponse n’a rien du gadget.

Immersion

« La réalité virtuelle, ce sont les jeux vidéo, la médecine, le domaine militaire, mais aussi, de plus en plus, celui du soin et de la thérapie, souligne Laurence Bilz, neuropsychologue du CRM. Ces logiciels de réalité virtuelle permettent d’immerger les utilisateurs dans un environnement 3D, avec une vision à 360 degrés, dans lequel la personne peut interagir. Ils permettent de construire des scénarios adaptés et évolutifs, en fonction des besoins de chacun. Si les environnements sont artificiels, ils sont très réalistes, tout est paramétrable ». Le travail de repérage se fait main dans la main : les stagiaires susceptibles d’intégrer ces ateliers, dans le cadre de leurs parcours, sont adressés par les formateurs « Si l’objectif final est de permettre à nos stagiaires d’accéder à l’emploi durablement, la mission du CRM consiste aussi à les accompagner vers plus d’autonomie dans leur vie quotidienne, poursuit Laurence Bilz. La réalité virtuelle permet la mise en situation immersive, de s’entraîner en lien étroit avec un thérapeute, pour travailler l’anxiété, les phobies, la gestion du stress, la gestion des émotions, la planification, les mobilités… »

« Apaisés », « déstressant »…

Catherine Kohler Ces ateliers, soutenus par la Fondation Orange, permettent d’améliorer les capacités d’apprentissage et de s’entraîner à différents types de situations.

« Apaisés », « déstressant »… Les mots utilisés par Julien, Cindy et Thomas, stagiaires du CRM passés par les casques immersifs et les outils de réalité virtuelle, témoignent de l’efficacité des ateliers mis en place par le CRM avec le soutien financier (21 352 euros) de la Fondation Orange. « Depuis sa création, le Centre de réadaptation de Mulhouse est impliqué dans l’orientation et la formation professionnelles de personnes en situation de handicap, souligne Tom Cardoso, le directeur général du CRM. Cela va dans le sens du souhait de la fondatrice Marguerite Mutterer, disparue il y a moins d’un mois (Ndlr : le 26 mars à l’âge de 103 ans), pour améliorer les conditions d’apprentissage et l’accès à l’emploi de nos 416 stagiaires porteurs d’un handicap. Le CRM s’inscrit pleinement dans ce projet innovant consistant à intégrer la réalité virtuelle dans les apprentissages, pour des personnes autistes ou présentant d’autres troubles de développement et cognitifs ».

Parmi les nombreux invités présents lors de la présentation de ces ateliers pas tout à fait comme les autres, Marie Hottinger, adjointe au maire de Mulhouse déléguée à l’Innovation et au numérique, y voit la démonstration d’une ville qui « ose innover et faire se rencontrer numérique et santé, de manière encadrée pour améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap et les vies de tous ». Selon les projections du CRM, cet investissement permettrait à 175 personnes de participer à ces ateliers, dont 15 personnes autistes identifiées en interne à ce jour. « Un chiffre susceptible d’augmenter, du fait d’une plus grande efficacité dans le diagnostic », précise-t-on au Centre de réadaptation de Mulhouse.

L’art et la matière : le recyclage comme source de créativité

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Installée sur le site DMC, l’association L’art et la matière collecte des matières premières de seconde main pour les remettre en circulation, notamment auprès des artistes mulhousiens. Ouverte à tous, l’association élargit ses horaires et propose désormais du mobilier évènementiel en location.   

« Le meilleur déchet, c’est celui que l’on ne produit pas ». Désormais bien connue, cette formule est au cœur des activités de l’association mulhousienne L’art et la matière, qui œuvre pour permettre le réemploi de matières premières de seconde main. Créée au départ pour permettre aux artistes de bénéficier de matériaux pour leurs créations, l’association est désormais ouverte à tous les publics : particuliers, associations, entreprises, collectivités…

« L’art et la matière a été créée en 2014, par Thibaut Lemoine qui s’est inspiré de l’exemple de La réserve des arts à Paris, pour aider les artistes à trouver des matériaux à bas coût, expliquent Alexandra Weisbeck et Stéphanie Fischer, les deux co-présidentes de l’association. Aujourd’hui, la vente de matériaux n’est plus réservée aux artistes mais est ouverte à tous les adhérents de l’association, à jour de cotisation (10€ par an). L’objectif premier, c’est le réemploi des matériaux, dans une logique d’économie circulaire et d’écologie. »

« Le potentiel de tous ces matériaux est infini »

Catherine Kohler

Installée dans le bâtiment 57 du site DMC, à proximité de Motoco, L’art et la matière s’apparente à une véritable caverne aux trésors pour tous ceux qui recherchent des matériaux. On y retrouve du bois, du tissu, du métal, des matières plastiques sous toutes leurs formes, de la peinture, du cuir, de la quincaillerie, des pièces de mercerie, du mobilier… De tailles et de formes très diverses, les matériaux sont proposés à des prix défiant toute concurrence.

« Nous voulons proposer une grande diversité de choses, dans un lieu inspirant, souligne Arnaud Brandon, responsable opérationnel et l’unique salarié de l’association. Les matériaux bruts et les objets que nous avons proviennent d’entreprises et de particuliers. Ils sont normalement voués à la destruction. Nous les récupérons s’ils sont réutilisables et propres et qu’il y a une demande de la part des adhérents. Le potentiel de tous ces matériaux est infini, surtout avec des artistes ! »

En 2023, ce sont ainsi 15,5 tonnes de matériaux qui ont été remises dans le circuit, grâce à la mobilisation des 45 bénévoles de l’association. « Les bénévoles permettent à la structure de fonctionner, sans eux, on ne pourrait rien faire, complète Stéphanie Fischer. Nous avons des bénévoles aux profils très différents et aux compétences très diverses. »

De nouveaux horaires et du mobilier évènementiel en location

Catherine Kohler

Parmi ces bénévoles, on retrouve Estelle Vinter-Piccarreta qui œuvre notamment dans la partie tissu et mercerie du lieu. « Je suis convaincue qu’il est essentiel de recycler le tissu. Ici, on trouve un peu de tout, mais pas de vêtements, seulement du tissu brut, du fil, des boutons… Nous trions les arrivages et discutons beaucoup avec les adhérents. C’est intéressant de voir ce qu’ils vont créer avec, il y a parfois des choses inattendues ! »

Les étudiants de la Haute école des arts du Rhin, les élèves du lycée Louis Armand en filière design textile, les équipes de tournage de films, les particuliers créatifs, les compagnies participant au festival Scènes de rue, les écoles et centres socioculturels font ainsi partie des fidèles des lieux, au même titre que les artistes locaux, et notamment ceux de Motoco.

Catherine Kohler

Depuis quelques mois, L’art et la matière propose également des accessoires et du mobilier (mange-debout, gradins, assises en palettes…), à la location, pour des évènements comme des concerts, des mariages, des fêtes… De plus en plus sollicitée, l’association a mis en place de nouveaux horaires, en ouvrant notamment ses portes le premier samedi de chaque mois.

L’art et la matière, bâtiment 57 du site DMC, rue des Brodeuses. Ouvert au public tous les vendredis de 11h à 18h, le premier samedi du mois de 10h à 13h et sur rendez-vous (lartetlamatiere68@gmail.com – 07 68 25 61 41).  www.facebook.com

[VIDEO] Vacances de printemps : demandez le programme !

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Accueil de loisirs au centre Wallach, nouvelle animation au musée Electropolis, animations de printemps aux Coteaux, stage de foot pour les filles et les garçons avec le FC Mulhouse, soirées à thèmes à la patinoire… Découvrez notre sélection, non exhaustive, de bons plans pour les enfants et leurs parents, pour ces vacances de printemps !

+ d’infos sur https://e-services.mulhouse-alsace.fr/catalogue/mulhouse/activites-jeunesse/acc-2023-2024, https://www.musee-electropolis.fr/, https://www.mplusinfo.fr/sortir-a-mulhouse/quartier-de-printemps-aux-coteaux/, https://www.facebook.com/fcmulhouse, https://www.m2a.fr/sports-loisirs/patinoire-olympique-mulhouse/

Red Star Mulhouse Badminton : entre fulgurances et frustrations

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Pour sa 12e saison consécutive dans le Top 12, le plus haut niveau français, le Red Star Mulhouse Badminton terminera à la 3e place du classement, malgré un dernier match à l’extérieur contre Aix Université Club Badminton (samedi 20 avril). Deux de ses tops joueurs, Margot Lambert et Thom Gicquel, ont, par ailleurs, frappé un grand coup, ce week-end, aux championnats d’Europe de badminton.

« C’est une saison en demi-teinte alors que, très objectivement, c’est sûrement la meilleure équipe que nous avons eue depuis la création du club. Mais nous n’avons jamais été au complet car il y a toujours des choix à faire entre les compétitions interclubs et les compétitions internationales. » Avec les Jeux olympiques de Paris en ligne de mire, les joueurs et joueuses de Pascal Ziegler, président du Red Star Mulhouse Badminton (RSMB) ont eu un calendrier extrêmement chargé avec de nombreuses compétitions internationales et n’ont donc pas pu être présents à toutes les rencontres des interclubs. « Nous avions la possibilité de faire mieux, donc c’est un peu frustrant. Après on comprend aussi que les joueurs et joueuses priorisent les compétitions internationales en individuel », explique Pascal Ziegler. Résultat : après avoir décroché la médaille de bronze l’année dernière, le Red Star Mulhouse Badminton ne disputera pas les play-offs cette saison et terminera 3e de sa poule. « On aurait eu une belle carte à jouer pour disputer ces gros matchs », ajoute le président.

Des Mulhousiens aux Jeux olympiques

Catherine Kohler Après avoir brillé ce week-end aux championnats d’Europe, Tom Gicquel participera cet été aux JO de Paris.

Point positif en revanche, plusieurs joueurs de son effectif devraient participer aux Jeux olympiques de Paris cette année. Au Red Star Badminton, deux joueurs ont déjà assuré leur qualification : Tom Gicquel, après ceux de Tokyo en 2021, va participer à ses deuxièmes Jeux olympiques en double mixte, ainsi que Margot Lambert en double dames (lire ci-dessous). Au total, 172 places sont décernées pour l’ensemble des épreuves (simple masculin et simple féminin, double masculin, féminin et mixte) des Jeux olympiques de Paris 2024. La liste sera arrêtée dans quelques jours, le 28 avril. « Le nombre de places est très limité. Ce sont les 10 meilleurs résultats qui sont pris en compte. Pour les doubles par exemple, il n’y a que 16 paires qui sont qualifiées, tout en devant respecter un certain nombre de critères. C’est vraiment très difficile », affirme Pascal Ziegler.

Record d’affluence

Si le Red Star Mulhouse Badminton continue d’attirer des grands noms du badminton et de jouer à très haut niveau, le club, pour continuer de se développer, ambitionne d’attirer « un public plus large ». « On a une marge de manœuvre non-négligeable, il faut que les Mulhousiens viennent voir du badminton. Pour autant, nous avons eu la plus forte affluence de l’histoire du club face à Fos-sur-Mer (Ndlr : victoire 6-2 de Mulhouse, le 23 mars dernier). 250 personnes étaient présentes dans les tribunes. C’est un chiffre évidemment modeste mais qui est une belle affluence dans le monde du badminton », conclut Pascal Ziegler. De quoi donner l’espoir d’un Centre sportif régional davantage plein, dès la saison prochaine.

Margot Lambert et Thom Gicquel sur le toit de l’Europe

À un peu plus de 100 jours des Jeux olympiques, pour lesquels ils sont qualifiés, Margot Lambert et Thom Gicquel ont frappé un grand coup aux championnats d’Europe de Badminton, ce week-end à Sarrebruck. En battant les Danois Mathias Christiansen et Alexandra Boke (21-16, 21-15) samedi, la paire mixte Thom Gicquel (RSMB) et Delphine Delrue (Chambly) a rapporté à la France son premier titre européen en badminton. Dimanche, Margot Lambert (RSMB) et Anne Tran (Paris) les ont imité en s’imposant face aux Bulgares Gabriela et Stefani Stoeva (16-21, 21-17, 21-11), décrochant ainsi le titre européen en double dames.