Une nouvelle pouponnière de l’Ermitage pour mieux grandir
Après quatre ans de travaux, la nouvelle pouponnière de l’Ermitage, inaugurée ce jeudi 11 avril, s’apprête à accueillir ses premiers enfants dans un bâtiment de 2 200 m² sur 3,5 hectares, visant à leur offrir un cadre sécurisant et maternant.
Les premiers enfants seront accueillis le 23 avril prochain. Après quatre ans de travaux, la nouvelle pouponnière de l’Ermitage a été inaugurée, ce jeudi 11 avril. « Un grand jour pour nos 103 salariés et l’ensemble de nos bénévoles, garants du projet associatif », souligne le président Jean-Marie Nass, qui voit en cette nouvelle pouponnière, le fruit d’ « une œuvre collective, un concentré de matière grise au service des enfants ».
Maisons pour grandir
Des espaces de vie et de sommeil de 100 m².
―Thomas Itty« L’ensemble du projet architectural a été réfléchi selon avec les principes de la « pédagogie piklérienne », que nous mettons en œuvre à l’Ermitage depuis 30 ans, explique son directeur Jean-Marc Dezeque. Ces enfants trouveront dans ces lieux adaptés à leurs besoins, toutes les chances pour mieux grandir. La mission d’une pouponnière est de protéger, d’aider les enfants et les familles à se reconstruire ou à se construire différemment. »
Une capacité d’accueil de 38 enfants
Chaque maison pour grandir comporte un espace de soins central.
―Thomas IttyA l’image du projet architectural du bâtiment, les principes directeurs du Dr Emmi Pikler trouvent leur prolongement à travers les aménagements des 3,5 hectares d’espaces extérieurs avec des cabanes en osier pour s’y cacher, plusieurs essences d’arbre plantées, un hôtel à insectes, un cadran solaire et un grand jardin en commun, comportant des jeux d’eau pour se rafraîchir l’été. Jusqu’à présent fixée à 29 enfants, la capacité d’accueil va passer à 36 enfants, auxquels s’ajoutent deux places d’accueil provisoire ou d’urgence.
« Cette pouponnière permet de répondre à notre mission d’accueil d’enfants gravement carencés et en panne dans leur développement. Elle est un lieu à la fois thérapeutique et de reconstruction des conséquences du vécu traumatique des enfants : conditions de vie de familles, négligences et carence de soins, distorsion de la relation, exposition à la souffrance et à la pathologie parentale…, précise Jean-Marc Dezeque. Sur 10 départs de la pouponnière par an, 6 à 7 enfants en moyenne retournent vivre en famille. La durée moyenne de séjour dans notre pouponnière est d’un peu plus de 18 mois. »
« C’est ici que des destins vont se construire, nous nous devons de donner le plus beau aux plus fragiles », conclut le maire de Mulhouse Michèle Lutz.
La nouvelle pouponnière a été officiellement inaugurée, ce jeudi 11 avril.
―Thomas IttyRepères
- 103 salariés
- Une pouponnière d’une capacité de 36 enfants de 0 à 5 ans (auxquels s’ajoutent deux places dédiées à l’accueil d’urgence), placés sur décision judiciaire.
- Un centre maternel pour mineures, un centre maternel pour majeures etun centre parental d’une capacité total de 48 places.
- Un accueil de jour pouvant accueillir 10 familles.
- Un centre de recherche et de formation Accordages .



