Sécurité

Stationnement gênant ou dangereux : une infraction qui peut coûter cher

Ne pas se garer sur un passage piéton, une place réservée aux personnes à mobilité réduite ou une piste cyclable relève du bon sens, du civisme et, surtout, du Code de la route. Des panneaux rappelant ces règles élémentaires et le montant de la verbalisation ont été installés en ville, pour sensibiliser les automobilistes.

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Des panneaux ont été installés dans des rues où des problématiques de stationnement dangereux sont régulièrement rencontrées.

Des panneaux ont été installés dans des rues où des problématiques de stationnement dangereux sont régulièrement rencontrées.

Catherine Kohler

« Ici, déjà 343 voitures verbalisées pour stationnement gênant. Serez-vous le prochain ? » « Ici, mal se garer, ça coûte un pognon de dingue ! » Depuis ce mercredi 20 août, plusieurs panneaux rappelant les bons usages en matière de stationnement ont fait leur apparition, dans plusieurs quartiers de la ville. Des messages qui font déjà parler sur les réseaux sociaux et qui suscitent des débats parfois animés, mais qui rappellent simplement aux automobilistes de respecter le Code de la route. Ainsi, les articles R417-9 à R417-13 du Code de la route définissent en détail les situations qui rendent un stationnement dangereux, gênant ou abusif. « Le montant de l’amende dépend du type d’infraction, confie Thierry, un policier municipal mulhousien. Certains stationnements sont très gênants : sur les trottoirs, les emplacements dédiés aux personnes à mobilité réduite, les passages piétons ou les pistes cyclables. Dans ces cas-là, le PV s’élève à 135€. »

Des centaines de PV

C'est le Code la route qui le dit : l'arrêt ou le stationnement d'un véhicule motorisé sur les bandes et pistes cyclables est puni d'une amende de quatrième classe (135€).

C'est le Code la route qui le dit : l'arrêt ou le stationnement d'un véhicule motorisé sur les bandes et pistes cyclables est puni d'une amende de quatrième classe (135€).

Catherine Kohler

« J’en ai pour cinq minutes », est souvent l’excuse type de l’automobiliste qui se gare sur une piste cyclable ou un trottoir pour acheter son pain ou chercher son paquet de cigarettes. « C’est une gêne importante, car il y a une mise en danger des gens qui sont censés être sur le trottoir ou la piste cyclable et qui sont obligés de se déporter », poursuit le policier. À Mulhouse, depuis janvier 2024, la police municipale a dressé quelque 889 procès-verbaux sur le seul boulevard de l’Europe (343 rue de Belfort, 214 avenue Salengro et 211 rue Louis Pasteur), de 35€ pour stationnement gênant et de 135€ pour stationnement très gênant ou dangereux. Des chiffres qui contrastent avec certains commentaires, qui affirment « qu’on ne voit jamais d’agents pour verbaliser ».

Plus de 10 000 places de stationnement à Mulhouse

« Dans le temps, quand on verbalisait, on déposait un papier sur le pare-brise des véhicules, poursuit Thierry. Aujourd’hui, les PV sont directement envoyés à Rennes, par voie électronique et les gens découvrent plus tard qu’ils ont été verbalisés. » En plus de leur présence sur le terrain, les agents de la police municipale peuvent aussi compter sur le réseau de caméras de vidéoprotection, pour verbaliser certaines infractions routières, à distance. « Plus on peut informer les gens, mieux c’est, poursuit le policier municipal, à propos des nouveaux panneaux. Le code de la route est le même partout et là, il n’y a plus de doute possible ! » Le mieux, pour éviter d’avoir une mauvaise surprise à 135€, est de se garer sur les emplacements dédiés à cet effet. Et pour ce faire, Mulhouse est plutôt bien dotée, avec 5 875 places de stationnement en surface, 4 149 places dans les parkings en ouvrage et 400 places dans les parkings relais P+R du Kinépolis et de l’Université.

+ d’infos sur https://www.mulhouse.fr

Publié hier à 12h40