Musée historique de Mulhouse, Mulhouse
Conférence proposée par les Rencontres de la Décapole avec le Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université de Haute-Alsace et le Musée Historique. Par Pierre GUILLAUME, ancien élève de l’ENS Saint-Cloud, Professeur honoraire des Universités.
La tuberculose pulmonaire auparavant appelée phtisie, fut dénoncée comme le mal le plus redoutable frappant les sociétés développées, ce qui au XIXe siècle signifiait en voie d’urbanisation et d’industrialisation. Responsable de quelque 10 % des décès frappant les jeunes adultes de moins de 30 ans, la phtisie défi a toute efficacité thérapeutique jusqu’aux progrès de l’hygiène à partir de 1880 en France. La phtisie bouscula également les privilèges de classes et, si elle fi t beaucoup plus de victimes chez les pauvres que chez les riches ceux-ci ne purent être que touchés par la mort de jeunes filles de la meilleure société.
La nature même de la maladie fit beaucoup pour sa sinistre réputation car ne déclinant que lentement les malades eurent le temps de décrire les étapes de leur calvaire, souvent reprises par des auteurs, d’où une abondance sans égale de sources précieuses pour les historiens.
