Parc Expo Mulhouse, Mulhouse
Le samedi 13 et dimanche 14 janvier 2024, l’association des Amis des Sciences de la Terre organise au Parc-expo de Mulhouse, sa traditionnelle bourse-exposition internationale : MINERALEXPO.
Bien connue de tous les amateurs de belles cristallisations, de mystérieux fossiles, de fascinantes météorites, de pierres précieuses, de bijoux en pierres naturelles, d’ambre, ou encore de produits, techniques naturelles et thérapies alternatives au sein de l’espace bien-être, elle constitue la première manifestation de l’année sur le plan régional. Comme chaque année, ce salon est rehaussé par une exposition thématique. Pour cette 4Sème édition, les organisateurs vous proposent un évènement exceptionnel au parc-expo :
LES MINES DE POTASSE D’ALSACE
En 1904, le trépan d’une sondeuse perfora une couche de potasse à 625 mètres de profondeur dans la plaine d’Alsace à l’Ouest de Mulhouse. la présence de sel gemme dans le sous-sol de la région avait été signalée dès 1869, au cours d’un sondage effectué par Gustave Dollfus (industriel mulhousien bien connu) dans sa propriété de Dornach. Ce sondage fut poussé à une profondeur de 246 mètres et le sel gemme fut rencontré, en couches minces, dans les argiles gypseuses salifères de l’oligocène inferieur, mais on n’avait pas décelé la présence des sels de potassium.
Ceux-ci seront découverts trente-cinq ans plus tard. le bassin potassique est compris dans une dépression limitée au Sud par le Jura, à l’Est par la Forêt Noire et à l’Ouest par les Vosges. Une dépression qui s’est trouvée dans la région de Phalsbourg, a livré passage à un bras de la mer oligocène qui couvrait alors ta Belgique. Notre vallée est devenue ainsi un réservoir d’évaporation de l’eau salée.
En 1904, Joseph Vogt dirigeait une fonderie spécialisée dans la fabrication de matériel de sondage. Au cours de ses travaux, il parvint à perfectionner son matériel et a apporté, par ses inventions, de profondes améliorations aux anciens procédés.
Des recherches faites en commun le lièrent à Jean-Baptiste Grisez, brasseur à la Chapelle-sous-Rougemont. Tous deux, ayant remarqué dans la région de Bourbach lors d’un creusement, la présence d’une terre noire qui laissait supposer des affleurements charbonniers, furent convaincus de la présence d’un gisement de houille dans la plaine du Rhin à quelques 600 ou 700 mètres, d’où l’idée d’effectuer une série de sondages dans la plaine de l’Ochsenfeld. De son côté, Amélie Zurcher avait depuis de longues années le sentiment que le sous-sol des propriétés qu’elle exploitait avec son frère Albert renfermait d’importantes richesses minérales souterraines. le premier coup de sonde fut donné le 11 juin 1904 tout près de l’église de l’actuelle cité Amélie Il. Les travaux durèrent 143 jours. Le 31 octobre, le sondage s’arrêta à 1119 mètres. Ce n’est que lorsque le laboratoire de Strasbourg donna l’analyse d’un sel rouge, que les associés se rendirent compte que le tube carottier avait traversé d’abord à 627 puis à 649 mètres de profondeur, des couches de potasse, l’aventure peut commencer.