Eglise Sainte Marie, MULHOUSE

« L’héritage – Das Erbe »

Ce programme fondé autour de deux axes : Bach d’une part et les compositeurs romantiques allemands : Mendelssohn, Schumann et Brahms, d’autre part.
Il met en lumière l’empreinte capitale que le Cantor de Leipzig a laissée à la postérité. Du compositeur de l’Art de la Fugue, les musiciens du XIXème siècle retiennent l’art du contrepoint, la richesse du stylé fugué ainsi que, pour Brahms, un attachement renouvelé pour le choral luthérien, terreau inépuisable d’expression musicale.

Si la première moitié du XIXe siècle fut indéniablement l’âge d’or du piano romantique, ces compositeurs et virtuoses furent toutefois loin d’ignorer l’instrument à tuyaux : Brahms écrivit l’année de sa mort ces merveilleux 11 chorals pour orgue à l’instar de l’Orgelbüchlein, cependant que Schumann se tourna plus spécifiquement vers le piano-pédalier – pages que l’on joue communément à l’orgue. Le cas de Mendelssohn est très différent dans la mesure où lui-même en jouait magnifiquement.

Poussés par une grande admiration pour l’art de J.S. Bach, Mendelssohn, Schumann ou Brahms, ont ressenti le besoin d’approfondir et d’enrichir leur style à travers ses compositions. Les œuvres inspirées de l’art de Bach ne pouvaient refléter que la vénération que les compositeurs romantiques avaient pour ce dernier.

Pour chacun de ces compositeurs, la recherche tournée autour des œuvres du passé avait comme genèse une démarche personnelle. L’œuvre du passé était une source d’inspiration, certes, mais ce que le compositeur romantique tirait de cette œuvre ne consistait qu’en éléments enrichissant son propre langage, éléments élaborés et travaillés dans un sens bien défini. Le fondement du rapport avec l’œuvre du passé allait pour eux au-delà de la recherche historique, pour toucher à de nouveaux éléments constitutifs dans leur quête d’un langage.

 Prix : Libre - Plateau