Cour des Chaînes, Mulhouse

«Rues / Insolite », par Bernard Ruff

La photographie a toujours fait partie de son univers. Son père faisait des photos de vacances et de famille qu’il tirait sur papier. Il a eu son appareil photo vers 8-10 ans et réalisait les reportages des activités du scoutisme. C’est ainsi que depuis l’âge de 16 ans, un appareil accompagne constamment le photographe C’est pour lui comme un prolongement, un carnet de notes ou un agenda.
La conscience de l’éphémère, du passé, de la mort et de
l’instant qui nous échappe, donne à la photo une fonction de conservation. La vie, l’évolution et les besoins nouveaux imposent la nécessité de transformer,
d’évoluer, ce qui entraine le changement et l’oublie du passé, de comment c’était avant !
Sa profession de foi ?
« Voir et jouer avec la forme humaine et la forme urbaine. Apercevoir ce que nul autre n’a perçu. Percevoir un concours de circonstances, un instant improbable et éphémère. Débusquer la couleur. Être prêt, avancer, reculer, tourner, et découvrir le beau, le surprenant où l’on ne l’attend pas. Lever les yeux. Ralentir le pas. Se pencher. S’accroupir. Absorber l’atmosphère. Attendre la lumière. Prendre le temps de réaliser l’harmonie nichée là où rien n’était prévu. Apprendre à ressentir différemment la vie, la ville. Frissonner pour une façade. Vibrer pour un bardage. S’émouvoir d’un mur. D’un rayon de lumière, d’une souffrance, d’un acte libre ou d’un acte farfelu. Vivre l’instant. Tous les instants. Intensément et le partager. Prendre l’instant en photo en une fraction de seconde, c’est aussi prendre le temps, et immortaliser l’instant. »

«Séries urbaines», par Sarcignan

Né en 1964 à Bordeaux, Sarcignan a longtemps travaillé dans l’industrie aéronautique et spatiale avant de se reconvertir dans le social.
Photographe urbain, il ne cherche pas forcément à faire de jolies images. Il propose sa vision de l’environnement urbain. Ses photos sont prises à la volée, sur le vif, sans préparation. Ses modèles sont des plaques d’égouts, des extincteurs, des caddies, des lampadaires, des passants. Mes paysages sont
des murs craquelés, des trottoirs défoncés, des fenêtres murées.
La répétition des situations, des chiffres, des objets, d’une ville à l’autre, d’une personne à une autre, dessine un monde dérisoire, parfois absurde, souvent amusant, dans lequel le photographe se reconnait.

Entrée libre
Horaires : Lundi, mardi, vendredi : 14h-17h / Mercredi : 10h-17h / Jeudi : 9h-12h.