Salon de thé : La Gourmandise, entre tradition et renouveau
Nouvelle déco, planchettes en soirée en fin de semaine… Plus d’un demi-siècle après son ouverture, le salon de thé La Gourmandise s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire avec Thomas Brodbeck, qui reprend le flambeau familial. « Si l’on est heureux ? Assurément ! À nous l’expérience, à lui la jeunesse ! » Pia Brodbeck a le sens de la formule. 51 ans après avoir ouvert La Gourmandise avec son époux Roger, le salon de thé de la rue des Boulangers s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire avec, à ses commandes, Thomas, le petit-fils. À tout juste 30 ans et après deux années de crise sanitaire, Thomas Brodbeck a mis au placard sa destinée de styliste, entre Paris et Genève, pour reprendre, à Mulhouse, le flambeau de son père Jacky, pâtissier qui a donné toutes les lettres de noblesse à cette adresse gourmande. Une véritable histoire de famille…
Peau neuve
Après un mois de travaux, le nouveau visage de La Gourmandise.
―Catherine Kohler« Quand mon père a évoqué son envie de prendre sa retraite et de vendre La Gourmandise, je ne supportais pas l’idée de la voir disparaître. La Gourmandise , c’est toute ma jeunesse, j’y vais depuis que je suis tout petit. Ici, je connais tout le monde… », explique Thomas Brodbeck, qui entend bien inscrire son action dans la continuité de cette petite institution du centre-ville, en lui apportant sa fougue, matinée de quelques touches de nouveautés.
Nouvelles couleurs à dominante bleu gris, mobilier neuf, boiseries repeintes, verrière en trompe l’œil au plafond, éclairage cosy… Après quatre semaines de fermeture, la Gourmandise a fait peau neuve, sous l’impulsion de Yann Bilger et de Nomade architecture d'intérieur. « L’idée n’était pas de tout révolutionner, mais de rester dans l’esprit art nouveau qui caractérise La Gourmandise, tout en lui apportant de la fraîcheur qui permet de faire le liant entre notre clientèle d’habitués et la nouvelle, en développement », précise Thomas Brodbeck, sous le regard approbateur de sa mère, Marie-Laure.
Planchettes nocturnes, les jeudis et vendredis
La terrasse comporte une quarantaine de places.
―Catherine KohlerSi les viennoiseries, pâtisseries, glaces et autres plats du jour (facturés les midis au tarif non-prohibitif de 9,90€), de fabrication « 100% maison », restent toujours à la carte et à la hauteur de la renommée de l’établissement, le salon de thé joue désormais les prolongations. Les jeudis et vendredis jusqu’à 22h, La Gourmandise propose ses planchettes de charcuteries, fromages et autres encas, à partager autour d’un apéro, d’un verre de vin, d’une bière (à consommer évidemment avec modération), ou d’une carte de jus de fruits qui monte en gamme.
« Nous avons testé la formule des planchettes, l’été dernier, et ça a plutôt bien fonctionné. Du coup, on a décidé de remettre le couvert à partir de cette fin avril », souligne Thomas, entouré d’une dizaine de salariés, apprentis compris, pour faire tourner La Gourmandise, forte de 70 places à l’intérieur et d’une bonne quarantaine de places en terrasse. Un établissement qui s’apprête à écrire de nouveaux chapitres de son histoire si singulière, sans renier les précédents, qui confèrent ce supplément d’âme à cette adresse multigénérationnelle du centre-ville.
La Gourmandise, 7 rue des Boulangers. Ouverte les mardis et mercredis de 8h à 19h, jeudis et vendredis de 8h à 22h (à partir de fin avril), ainsi que les samedis de 7h45 à 18h15. + d’infos : 03 89 46 56 47 - patisserie-lagourmandise.fr



