Rock : libres comme The Hyènes

Les rockeurs de The Hyènes et Denis Barthe, leur emblématique batteur (feu Noir Désir), seront sur la scène du Noumatrouff, ce vendredi 18 octobre, pour présenter « Ça s’arrête jamais », titre de leur nouvel EP. Interview.
L’histoire de The Hyènes, c’est d’abord l’histoire d’une rencontre, en 2005, avec Albert Dupontel ?
Complètement ! Avec Albert Dupontel, on se connaissait depuis un moment pour avoir signé avec Noir Désir le générique de son film « Bernie » (ndlr : sorti en 1996). En 2005, il me contacte pour son film « Enfermé dehors », car il souhaite une bande originale rock’n’roll. Avec Jean-Paul Roy, le bassiste de Noir Désir et Vincent Bosler (Very Small Orchestra), nous nous sommes très naturellement lancés dans le projet. Pour ce qui est du nom du groupe, il fait référence à la longue tirade d’Albert Dupontel sur l’hyène dans « Bernie ».
L’objectif n’était pas forcément de faire un vrai groupe et des concerts …
Effectivement, ce projet ne devait pas avoir de lendemain, sauf que quand le film est sorti en 2006, on a commencé à recevoir des coups de fil pour faire des concerts. Si ce n’était pas l’idée première, l’envie de monter sur scène est venue tout naturellement, de manière simple, sans affiche, sans album, sans manager, sans tourneur. On a été rejoint dans l’aventure par Olivier Mathios (du groupe Ten Cuidado)… Que ce soit ensuite lors des concerts du « Bordel Tour » avec la tribu des Cali et consorts ou notre tournée BD concert « Au vent mauvais », née de la rencontre avec le dessinateur Thierry Murat, nous ne nous interdisons rien avec The Hyènes. Nous sommes libres !
« J’ai le plus grand respect pour les gens qui tracent le même sillon »
Cette liberté est-elle synonyme d’un retour aux fondamentaux de la musique ?
(Sourire) On ne devrait jamais s’éloigner justement de la source. Dans le parcours d’un groupe, il y a toujours un moment où l’on s’éloigne de cette impulsion initiale, alors qu’il ne faut justement pas l’oublier car c’est elle qui t’a permis de rencontrer un public. J’ai toujours eu le plus grand respect pour les gens qui tracent le même sillon en essayant de faire le mieux possible. Ce n’est pas être perfectionniste, c’est juste être obstiné. C’est vrai pour la musique, comme pour le boulanger ou le compagnon menuisier.