Square et boulevard Roosevelt : les réaménagements inaugurés

Une inauguration en format déambulatoire, très suivie, vendredi 27 juin.
―Catherine KohlerÀ Mulhouse, ces dernières semaines, les inaugurations se suivent... Après le square Kléber (le 21 mai, notre article), puis la Porte de Bâle (11 juin, notre article), ce sont les réaménagements du square et du boulevard Roosevelt qui ont été inaugurés ce vendredi 27 juin, en début de soirée. Affirmer que ce secteur de ville, fréquenté hier encore par quelque 11 000 véhicules/jour pour la partie la plus au Sud (Porte Haute) et 7 000 véhicules/jour pour la partie Nord (ancien site du service Propreté urbaine et parc auto devenu le parc public Les Terrasses du musée), s’est transformé est un pléonasme. 15 mois après le lancement des travaux et 5,2 millions investis (lire par ailleurs), le secteur Roosevelt affiche donc son nouveau visage, synonyme aussi de nouveaux usages au cœur d’une ville délestée de la circulation de transit, l’un des objectifs affichés du Programme de développement des mobilités douces, orchestré par la Ville.
25 000 m² d’espaces publics réaménagés

Priorité est désormais donnée aux mobilités douces.
―Catherine KohlerCréation d’une large promenade piétonne, nouvelle piste cyclable bidirectionnelle continue, mobilier urbain neuf, éclairage public, square Roosevelt revu et corrigé, autour du monument aux morts pivoté d’un quart de tour en direction du Marché du Canal couvert voisin… De la Porte Haute au parc des Terrasses du musée, 25 000 m² d’espaces publics ont été réaménagés, 1,1 km de piste cyclable créé, 90 arbres de 16 essences différentes plantés et 2 760 m² d’espaces verts créés.
« L’ambition de ce début de mandat était d’apaiser la ville, de rééquilibrer les modes de déplacements en donnant tout leur place aux mobilités douces, et à la première des mobilités : la marche. L’ambition est aussi de construire un réseau vélocyclable sécurisé reliant le centre-ville avec l’ensemble des quartiers et les communes périphériques, tout en incitant les Mulhousiens à utiliser le vélo dans leurs déplacements du quotidien. Ça n’a pas été facile, il a fallu convaincre les riverains du bienfondé de ces aménagements sur cet axe qui était une sortie de ville avec son flot de voitures », souligne Claudine Boni Da Silva, adjointe au maire déléguée aux Mobilités, qui insiste aussi sur le liant, désormais naturel, entre le centre-ville et le Marché du Canal couvert.
Nouveau revêtement pour les dalles du marché

Séquence inaugurale autour du maire de Mulhouse, Michèle Lutz.
―Catherine KohlerUn aspect sur lequel insiste aussi Philippe Trimaille, adjoint au maire en charge du Commerce : « Les travaux ont impacté le marché, la requalification de l’espace public permet désormais de rattacher le Marché du canal couvert au centre-ville, le marché devient un des pôles commerçants de notre centre. Nous allons travailler à un projet de développement, en lien avec les commerçants et les consommateurs… » Et l’adjoint en charge du Commerce d’annoncer, d’ici l’automne, un nouveau revêtement des sols pour les dalles « fruits et légumes » et « mercerie » pour quelque 100 000 euros. Côté stationnement et comme déjà annoncé, l’élévation du parking Porte Haute offrira 90 places supplémentaires de stationnement dans le secteur. Son installation étant programmée sur cinq semaines, du 13 octobre au 22 novembre.
Au-delà des chiffres, ces réaménagements visent, comme le rappelle le maire Michèle Lutz, à « offrir un cadre de vie plus agréable, plus sûr, plus vert, plus respirable. Cet aménagement est un choix politique visant à rééquilibrer l’espace public, pour donner davantage de place aux piétons et aux cyclistes, ce n’est pas un choix contre la voiture mais un choix de meilleur partage pour une ville plus calme et plus apaisée pour vivre mieux. C’est aussi une réponse au défit climatique et une manière de renforcer l’attractivité de notre marché. » Ces travaux de réaménagements sont l’aboutissement d’une histoire collective avec une maîtrise d’ouvrage portée par la direction Voirie de la Ville de Mulhouse et une équipe de maîtres d’œuvre composée du paysagiste-urbaniste Sortons du Bois, du bureau d’étude Egis villes et transports, d’Atelier Lumière pour l’éclairage et d’Intégral designers pour les aménagements cyclables. Les entreprises Eurovia, Pontiggia, Citeos, SPIE et IDverde ont également œuvré sur ce chantier.
Et maintenant les berges !

Projection des aménagements des berges.
―Ville de MulhouseLes aménagements terminés dans le secteur Roosevelt, voilà que de nouvelles opérations pointent le bout de leur nez, sur les berges, qui longent l’Ill. Au printemps 2026, il sera possible de mieux profiter de ce coin de nature en ville, via les aménagements d’une rampe, d’une zone ludique, d’un amphithéâtre et d’un escalier. Ce projet de liaison douce s’inscrit dans la continuité du parc des Terrasses du musée, avec des aménagements qui tiennent compte du caractère inondable de la zone. Ces travaux, « menés dans le cadre du programme Mulhouse Diagonales », comme le rappelle l’adjointe en charge de la Nature en ville Catherine Rapp, devraient débuter d’ici fin 2025.
Le chiffre : 5,2 millions d’euros
C’est le montant des travaux opérés dans le secteur Roosevelt, sur les 12,2 millions d’euros investis pour la première phase du Programme de développement des mobilités douces, qui concerne également le secteur de la Porte de Bâle et l’axe Briand-Franklin. Cette première phase a été prise en charge à hauteur de 6,22 millions d’euros par la Ville, avec des financement extérieurs : Agence nationale pour la rénovation urbaine (uniquement secteur Briand-Franklin) : 1,5 millions d’euros ; Agence de l’eau : 1,2 millions d’euros ; État, dans le cadre du Fonds vert : 1 million d’euros ; Région Grand Est : 970 000 €, dont 500 000 € au titre des aménagements urbains et 470 000 € au titre du cyclable (montants prévisionnels) ; m2A, pour le Schéma directeur cyclable : 630 000 € ; m2A, dans le cadre du Fonds européen de développement régional (Feder) : 500 000 € (montant en cours d’instruction) ; Collectivité européenne d’Alsace (dans le cadre du Fonds d’attractivité Alsace) : 176 000 € (montant prévisionnel).