Musiques actuelles : le Squ’art, c’est carré !

Dans l’ancienne gare de Dornach, les micros ne servent plus à annoncer les trains entrant en gare ou en retard, mais plutôt à chanter et à rapper. Depuis 2019, l’association Le Squ’art y a ses quartiers et y accueille des dizaines d’artistes. « Notre mission première est d’aider les artistes urbains (musiciens, chanteurs, beatmakers, Dj’s…) à se professionnaliser, explique Sébastien Nehari, le président de l’association. Nous proposons également des ateliers aux écoles et aux centres sociaux ». Une visite des locaux montre l’étendue de l’activité du Squ’art : studios d’enregistrement, studio photo, pôle DJ, bientôt un plateau dédié au streaming… Voilà pour le matériel. Pour le reste, les jeunes artistes qui poussent la porte du Squ’art peuvent aussi et surtout rencontrer d’autres artistes, avec un large panel de compétences. « Les anciens comme Narf, Teddy Fam’as, AD ou encore Badsam, accompagnent, conseillent et animent les ateliers, poursuit Sébastien Nehari. Nous accueillons aussi trois photographes et vidéastes, ainsi qu’un spécialiste en communication, qui ont tous des liens avec les projets des membres du Squ’art. »

De belles réussites

L’association compte une cinquantaine d’adhérents, ainsi qu’une trentaine de membres. « Les adhérents peuvent venir à nos événements, rencontrer nos artistes et profiter de leurs conseils, poursuit le président. Les membres, eux, sont affiliés à l’un de nos cinq pôles (photo/vidéo, enregistrement, DJ, beatmaking, MC) et ont tous un projet concret, pour lequel nous les accompagnons durant un ou deux ans. L’objectif est de faire en sorte que ceux qui arrivent au bout de leur projet laissent leur place à quelqu’un d’autre, qui peut rejoindre la structure. » Si certains « anciens » sont là depuis le début et accompagnent désormais les nouveaux, plusieurs artistes sont passés par le Squ’art et volent de leurs propres ailes. Parmi les réussites, on peut notamment citer la chanteuse Anastasia ; Durden, qui a participé à la troisième saison de Nouvelle école ; le beatmaker Mehdi Nine, qui a produit des instrumentales pour Ninho ou Jul ; Sicario, signé sur le label 92i…

Un enjeu d’ouverture vers l’extérieur

« On a beaucoup de monde qui vient enregistrer, les membres peuvent venir travailler ici sept jours sur sept, jour et nuit, complète Sébastien Nehari, qui tient également à faire tomber une idée reçue : les gens pensent que le Squ’art est hyper fermé et que personne ne peut venir, mais c’est tout le contraire, on est super ouverts ! » Si la structure est forcément limitée en termes de place, elle cherche à développer ses projets et à s’ouvrir sur la ville. En témoigne sa participation à plusieurs événements, comme la Biennale d’art contemporain, la Fête de la musique, ou encore les vœux du maire. « Pour 2026, j’aimerais que l’on fasse encore plus d’événements à destination du grand public, projette le président. Les artistes veulent avant tout partager, et quand les gens s’y intéressent, c’est une vraie reconnaissance. » Pour l’année à venir, le Squ’art a déjà plusieurs projets dans les cartons : organiser des soirées découverte, créer une playlist de tous les artistes passés en son sein, développer la communication… De leur côté, plusieurs artistes sortiront des projets dans les prochaines semaines : L.E.O, AD, Durden, Teddy Fam’as, Pand'art, ou encore Sanes, Narf, Mousco et MCK… « Le but est que les gens découvrent tout ce qui se passe à l’intérieur du Squ’art ! »

+ d’infos sur https://www.instagram.com/le_squart/ et https://le-squart.fr/

L’essentiel

Qu’est-ce que le Squ’art ?

Le Squ’art est une association mulhousienne dont l’objectif est d’amener des artistes de musique urbaine à se professionnaliser.

Quels artistes sont accompagnés ?

Les artistes accompagnés par Le Squ’art sont des musiciens, chanteurs, beatmakers, Dj’s… Tous ont un lien avec les musiques dites urbaines.

Où se situe Le Squ’art ?

Depuis 2019, Le Squ’art développe ses activités dans l’ancienne gare de Dornach.