23 octobre 2017 à 17h18 par Marc-Antoine Vallori 4 604 1
L’escrime pour revivre après un cancer du sein
23 octobre 2017 à 17h18 par Marc-Antoine Vallori4 6041
Destinées aux femmes opérées d’un cancer du sein, Les Filles de d’Artagnan, ce sont deux heures d’escrime les vendredis pour retrouver une liberté de mouvements mais aussi reprendre pied dans la vie ordinaire. Focus à l’occasion d’Octobre Rose, mois de sensibilisation au dépistage du cancer du sein.
« Ici, on passe deux heures hors du temps, on se vide la tête. L’escrime est une rampe d’accès pour renouer avec la vraie vie ! » Décelé en 2014, guéri fin 2015, le cancer du sein d’Annic est aujourd’hui relégué au rang des (mauvais) souvenirs. Deux ans après sa rémission, Annic fait toujours partie des Filles de d’Artagnan. Chapeauté par la Fédération française d’escrime et mis sur pied à Mulhouse par le FCM Escrime et la Ligue contre le Cancer du Haut-Rhin, rendez-vous est donné, les vendredis de 10h à 12h, à la salle d’escrime au 2e étage de la piscine Pierre et Marie Curie.
« Dynamique de groupe »
« L’escrime est une discipline particulièrement adaptée pour la rééducation post-opératoire notamment du bras et de l’épaule, explique Gérard Terry, maître d’armes. Nous ne proposons pas d’escrime sportive mais uniquement du sabre et de l’escrime artistique avec des cannes d’armes. L’idée est d’aider ces femmes à refaire les gestes du quotidien, à ce qu’elles retrouvent leur mobilité mais aussi leurs capacités de concentration et d’équilibre, suite à leur opération et/ou leurs traitements. Cela se fait évidemment avec l’aval du corps médical et avec des maîtres d’armes spécifiquement formés. Les Filles de d’Artagnan, ce sont aussi des moments de socialisation avec une vraie dynamique de groupe. »
« Echappatoire à la maladie »
Toujours en traitement après une rechute, Corinne a débuté cette activité il y a une poignée de semaines : « J’ai entendu parler des Filles de d’Artagnan par la Ligue contre le cancer. L’escrime est une véritable pause, une échappatoire à la maladie. Même si ce n’est pas évident avec les traitements, je fais des activités. L’escrime en est une, les arts plastiques et la sophrologie des autres. C’est capital de sortir la tête de l’eau. » Et Annic, de poursuivre : « Qu’on le veuille ou non, le mot cancer effraye encore les gens, qui ont beaucoup d’a priori pour en parler avec nous, alors qu’il suffirait justement d’en causer pour désacraliser cette maladie. Avec les Filles de d’Artagnan, on est entre nous. En plus d’être une activité parfaitement adaptée à notre pathologie, l’escrime permet aussi de nous sociabiliser, de nous valoriser et de reprendre pied dans la vie ordinaire. Quand on est malade, on se sent parfois exclue. »
Et de la sociabilité, Anna et Colette n’en manquent pas. Les deux complices se sont connues au Centre de réadaptation de Mulhouse, en 2015. « C’est là-bas que nous avons entendu parler des Filles de d’Artagnan. Depuis, on ne loupe pas une séance. Pourtant, avant notre maladie nous n’étions pas sportives mais l’escrime fait autant de bien à notre corps qu’à notre tête… »
Au total, ce sont des cycles de 12 séances qui sont proposés gratuitement, tous les vendredis de 10h à 12h.
+ d’infos auprès du corps médical et à l’Espace Ligue Mulhouse (18, rue Poincaré) au 03 89 53 70 20 – EL68.Mulhouse@ligue-cancer.net
L’Eri pour ne pas être seul face au cancer
Vous êtes peut-être déjà passé devant, dans le hall d’accueil de l’hôpital Emile Muller : l’Eri est l’Espace de rencontres et d’information dédié aux malades confrontés au cancer, mais aussi à leurs famille et proches. Ouvert il y a une décennie, suite aux Etats généraux du cancer de 2000, l’Eri est l’un des 35 espaces du même type qui ont ouvert dans les hôpitaux de l’Hexagone.
« L’Eri est un lieu neutre d’écoute, d’information, d’échanges et d’orientation, résume Fabienne Héry, accompagnatrice en santé et responsable du lieu. Je suis là pour répondre aux besoins et aux attentes de manière individualisée. J’accueille autant les personnes avant leur traitement, que pendant, puis après leur maladie pour les aider à préparer leur retour la vie ordinaire. L’Eri est d’abord là pour orienter les personnes vers l’ensemble des acteurs impliqués dans les soins de support, du soutien psychologique à la nutrition, en passant par le bien-être, la relaxation, l’activité physique, la prise en charge sociale et le réseau associatif. »
C’est aussi à l’Eri que l’on doit, en association avec le service Oncologie, le programme des animations d’Octobre Rose du GRH Mulhouse Sud Alsace, jusqu’au 30 octobre, pour sensibiliser sur l’importance de prévenir et de dépister le cancer du sein. L’Espace Eri est le fruit d’une collaboration entre la Ligue contre le cancer, le GHR Mulhouse Sud Alsace et le groupe Sanofi-Aventis.
Espace Eri, hôpital Emile Muller, 20, rue Laennec. 03 89 64 70 71 – ERI@ghrmsa.fr
Généreuses Mulhousiennes !
On ne le dira jamais assez : la course Les Mulhousiennes est un formidable événement sportif et solidaire qui démontre son utilité, à chaque édition. La course du 24 septembre dernier et ses 8 000 participantes ont ainsi permis de récolter un montant total de 80 000 euros :
- 15 000 euros au Dr Bruno Audhuy, Président de La Ligue contre le cancer – Comité du Haut-Rhin (68) pour le financement du parcours santé de l’Illberg
- 25 000 euros à Marc Penaud, Directeur du GHR Mulhouse Sud Alsace, pour permettre au service d’Oncologie-pédiatrie d’offrir des soins d’esthétique et de sophrologie aux jeunes patients.
- 40 000 euros au Dr Pascale Chasserot du CRM de Mulhouse pour l’acquisition d’un équipement robotisé interactif pour la rééducation après une chirurgie du sein, l’Armeo®Spring.
Au total, la course Les Mulhousiennes a permis de verser plus de 200 0000 euros de dons en quatre ans. Chapeau !
Bonjour
Très bonne idée moi je suis dans le var et deux cancer très isolée je trouve sa très dur l escrime dans le var pour des femmes comme moi existe t elles pour ne plus être seule isolee
Merci
Christine