Sport

La meilleure joueuse française au Mulhouse Squash Club

Club emblématique du squash français, le Mulhouse Squash Club, qui a déjà remporté huit titres féminins, cinq titres masculins et deux Coupes d’Europe, aborde cette nouvelle saison avec ambition. Il peut notamment compter sur la meilleure joueuse française, Melissa Alves, qui vient renforcer l’effectif mulhousien. Rencontre.

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La n°1 française, Melissa Alves, a rejoint le Mulhouse Squash Club en ce début de saison.

La n°1 française, Melissa Alves, a rejoint le Mulhouse Squash Club en ce début de saison.

Guillaume Rudin

Melissa Alves, quel a été votre parcours avant de rejoindre le Mulhouse Squash Club ?

Je suis née et j’ai grandi en Guyane, avant de rejoindre l’INSEP, en Métropole, à l’âge de 16 ans. Je suis resté au pôle France, à Créteil, pendant quatre ans, où j’ai notamment été triple championne de France junior. Je suis ensuite partie aux États-Unis, à l’Université de Pennsylvanie, une énorme université, pour faire des études en économie et en marketing. J’y ai joué avec l’équipe universitaire et nous avons atteint deux fois la finale du championnat universitaire. J’y suis restée cinq ans, à l’issue desquels je me suis lancée sur le circuit professionnel. Je vis à Aix-en-Provence où est désormais basé le pôle France et où deux de mes entraîneurs, Yann Perrin et Mathieu Castagnet, sont d’anciens Mulhousiens.

 

Comment avez-vous découvert le squash ?

J’ai commencé le squash à l’âge de cinq ans, à la suite d’un vrai hasard : je devais faire du tennis mais il n’y avait plus de place ! Mes parents m’ont alors inscrit au squash, ce qui devait être provisoire, mais j’ai tout de suite accroché, grâce à mon entraîneur qui a su m’intéresser à la discipline et à la joie que je ressentais en jouant. J’ai rapidement gagné des titres, devenant championne de France en poussines, benjamines, minimes et cadettes. Le club de Kourou était un gros club, avec un groupe et un entraîneur ultra motivés, on a vraiment créé quelque chose à l’époque. Le seul point négatif était les nombreux déplacements entre la Guyane et la Métropole.

Melissa Alves, avec la capitaine Taba Taghavi et le président du Mulhouse Squash Club, Thierry Jung.

Melissa Alves, avec la capitaine Taba Taghavi et le président du Mulhouse Squash Club, Thierry Jung.

Guillaume Rudin

« Ici, il y a de l'ambition ! »

Pourquoi avez-vous choisi de rejoindre le Mulhouse Squash Club ?

Avec mes clubs précédents, Mulhouse était toujours le club à battre ! On sent, qu’ici, la victoire a de la valeur. C’est un club qui répond présent tous les ans, avec de bonnes équipes et un vrai investissement de la part de ses membres, le président Thierry Jung en tête. Ici, il y a de l’ambition mais aussi une ambiance associative, avec une école de squash et beaucoup de travail avec les jeunes, ce qui me plaît particulièrement.

 

Quel est l’objectif en championnat interclubs de N1, cette année ?

L’objectif est simple : gagner ! Nous voulons le titre et rien d’autre. Avoir la meilleure joueuse française, que je suis, est un avantage car il faut toujours aligner au moins une Française, parmi les trois joueuses qui disputent les interclubs. Je connais déjà mes coéquipières, le squash est un petit monde ! Léa Barbeau fait partie du collectif France, je connais bien Ambre Allinckx et la capitaine Taba Taghavi. Nous avons aussi deux joueuses du top 20 mondial, Sivasangari Subramaniam (n°8 – Malaisie) et Salma Hany (n°15 – Égypte). Tout le monde m’a bien accueilli !

18e joueuse mondiale, Melissa Alves entend bien se rapprocher du top 10...

18e joueuse mondiale, Melissa Alves entend bien se rapprocher du top 10...

Guillaume Rudin

« Un rêve de participer aux JO »

Et quels sont vos objectifs en individuel, cette saison ?

Je suis actuellement 18e joueuse mondiale et l’objectif est de se rapprocher le plus possible du top 10. Ce n’est pas facile car les places sont chères et qu’il faut rester à son meilleur niveau en permanence. J’ai remporté trois tournois la saison dernière, des tournois « copper », qui sont les plus gros des petits tournois. J’aimerais maintenant passer aux plus petits des gros tournois (bronze, silver, or…) ! En août, j’ai remporté la médaille de bronze aux championnats d’Europe, en individuel, une super expérience. Avec l’équipe de France, nous avons aussi remporté une médaille et souhaitons aller plus loin, recréer une dynamique et décrocher une demi-finale au niveau mondial.

Pour la première fois, le squash fait partie des disciplines olympiques des prochains JO de Los Angeles, en 2028. Est-ce aussi un objectif pour vous ?

Bien sûr ! C’est, pour moi, un rêve d’y participer et d’aller chercher une médaille. Pour tout sportif, les Jeux Olympiques sont la plus grande « scène » sur laquelle on rêve de jouer. C’est également une très bonne nouvelle pour le squash et sa visibilité. Pour l’instant, c’est un peu loin et on ne connaît pas encore les critères de sélection, mais ce qui est sûr, c’est que pour se qualifier il faudra performer, et c’est bien ce que j’ai l’intention de faire.

Les femmes du Mulhouse Squash Club démarrent leur saison de championnat interclubs de N1 en recevant Valence et La Rochelle, ce samedi 25 octobre à 10h et 13h à l’Espace Squash 3000. Les hommes entament, eux, leur saison à l’extérieur. + d’infos : www.facebook.com/MulhouseSquashClub

Publié hier à 14h26