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20 mai 2020 à 11h57 par 7 413 5

Hôpital de Mulhouse : « On n’oubliera jamais ! »

Hôpital de Mulhouse : « On n’oubliera jamais ! » | M+ Mulhouse
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Hôpital de Mulhouse : « On n’oubliera jamais ! »

20 mai 2020 à 11h57 par 7 4135

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Temps de lecture : 3 minutes

Positionnés en stage depuis l’activation du « plan blanc » pour faire face à l’épidémie de Covid-19, ils sont 254 étudiants infirmiers et élèves aides-soignants à être mobilisés au sein du Groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud-Alsace (GHRMSA).

« On n’oubliera jamais ! » Mathilde Tresch-Neumann (en photo) fait partie des 254 étudiants infirmiers et élèves aides-soignants mobilisés au sein du Groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud-Alsace (GHRMSA), depuis le 16 mars dernier, suite à l’activation du « plan blanc » pour faire face à l’épidémie de Covid-19. Si tous n’étaient évidemment pas réunis hier à l’Hôpital Emile Muller en raison des mesures sanitaires du moment, l’heure était aux remerciements.

Responsabilités et autonomie

« Dans le cadre du déclenchement du « plan blanc », l’ensemble de nos étudiants et de nos élèves ont été positionnés en stage, leur aide a été des plus précieuses pour renforcer et soutenir les équipes hospitalières réorganisées pour faire face à l’épidémie et frappées par une augmentation de 50% de l’absentéisme », résume Caroline Belot, directrice des ressources humaines du GHRMSA.

« Nos 254 élèves ont été immergés comme des professionnels à part entière avec beaucoup de responsabilités et d’autonomie, poursuit Marie-Paule Pfaff, coordinatrice générale des soins du GHRMSA. Les conditions d’exercice ont été très spécifiques, notamment sur le plan des relations avec les patients, vu qu’ils ne pouvaient recevoir aucune visite de l’extérieur mais aussi avec beaucoup d’accompagnements de fin de vie. » Pour épauler ces stagiaires pas tout à fait comme les autres, une cellule d’accompagnement et de soutien a été mise en place, tout au long de ces éprouvantes semaines, « pour répondre aux difficultés avec un numéro d’appel et des formateurs mobilisés », précise Patrick Lehmann, directeur des soins et coordonnateur de l’Institut de formation aux métiers de la santé du GHRMSA. 

Humainement très fort

GHRMSAUne partie des étudiants infirmiers et élèves aides-soignants étaient réunis hier à l’hôpital Emile Muller.

Aide-soignante depuis 2012 et désormais étudiante en troisième et dernière année à l’Institut de formation en soins infirmiers, Mathilde Tresch-Neumann, était loin d’imaginer une telle fin de cursus.

« La Covid-19 a tout changé. Quand l’épidémie a débuté, j’étais en stage aux urgences d’Altkirch, j’ai été appelée en Ehpad, c’était psychologiquement très dur, avant d’intégrer le service des soins intensifs de gastro où j’exerce toujours. Humainement, cela restera très fort, tant au niveau de l’équipe qu’avec les patients et les familles pour lesquelles nous étions les seuls liens lors de l’hospitalisation. Soigner est une vraie vocation chez moi, même si je me sens aujourd’hui fatiguée, tant physiquement que psychologiquement, d’autant qu’en plus du stage, il fallait aussi faire son mémoire pour les étudiants de dernière année. »

Une fatigue nerveuse qu’il faudra encore mettre entre parenthèses jusqu’à mi-juillet. Car si le stage touche à sa fin, ce n’est qu’à l’été que les étudiants infirmiers de dernière année valideront leur diplôme d’Etat. « Le diplôme ne sera pas donné au rabais, même s’il est évident que l’apprentissage – de par le contexte particulier du stage – aura été différent et qu’il faudra peut-être faire des réajustements, par la suite, si des besoins, notamment théoriques, se font ressentir », commente la directrice des ressources humaines Caroline Belot, qui caresse l’espoir de garder la plupart de ces futurs infirmiers diplômés au sein même du GHRMSA, plus grand centre hospitalier non-universitaire de France.

Une fresque pour les soignants !

Catherine Kohler

Nous vous le révélions, dès mardi matin, sur notre page Facebook. Le graffeur Slimjoe, alias Joe Langenier, a réalisé une fresque, sur le mur situé à l’entrée du service des urgences du GHR Mulhouse Sud, en hommage aux soignants mobilisés dans le combat contre le Covid-19. Une initiative lancée par la photographe Catherine Kohler – qui officie pour M+ – et mise en œuvre avec le soutien actif du M.U.R, connu à Mulhouse pour ses fresques XXL et temporaires, pleine de vie, du côté de la rue de la Moselle.

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5 réponses à “Hôpital de Mulhouse : « On n’oubliera jamais ! »

  1. Bravo à nos étudiants qui ont, comme à Orléans, démontré leur professionnalisme ! Marie Paule, Patrick, un grand bonjour du Loiret ! Christine

    1. Comment justifier le fait qu’on laisse souffrir cruellement avant de mourir des vieux irrécupérables ? Quand parlerons-nous enfin d’un vrai problème , celui de l’aide à mourir aux personnes qui en affichent la volonté ? Quand cessera-t-on de poursuivre un médecin, qui, par humanité, aide un patient qui réclame la fin de sa souffrance ? Quand osera-t-on parler de ce sujet

  2. Y’a que moi que ça surprend un peu qu’on leur ai pas dit de foutre leur mémoire au placard parce que c’était pas la priorité et qu’on verrait ça plus tard ?!?

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