26 mars 2020 à 17h52 par Simon Haberkorn 11 261 1
Hôpital de Mulhouse : « Le pic de l’épidémie n’est pas encore atteint »
26 mars 2020 à 17h52 par Simon Haberkorn11 2611
Dans un contexte sanitaire toujours très tendu, le personnel soignant du Groupement hospitalier de la région de Mulhouse Sud Alsace ne ménage pas ses efforts pour faire face aux conséquences du coronavirus. 400 lits sont actuellement occupés par des patients hospitalisés COVID-19.
« La situation actuelle est toujours complexe et tendue et les besoins d’hospitalisations ne faiblissent pas, explique Corinne Krencker, directrice du GHRMSA. Aujourd’hui, nous comptons 400 lits occupés par des patients hospitalisés COVID-19. Les 54 lits de réanimation de l’établissement sont tous occupés et 16 patients sont hospitalisés dans l’EMR (Élément militaire de réanimation) du Service de santé des Armées. Celui-ci est en activité depuis mardi après-midi et il devrait atteindre sa capacité maximum de 30 lits de réanimation d’ici la fin de la semaine. Environ 60 nouveaux patients arrivent quotidiennement, la plupart d’entre eux en lits d’hospitalisation conventionnels. Dans la plupart des cas, les patients rentrent à domicile mais la difficulté vient surtout de la longueur de la période de réanimation nécessaire pour les patients gravement touchés : de 15 jours à trois semaines. Cette durée longue est un facteur d’engorgement supplémentaire et explique le besoin simultané de nombreux respirateurs. »
Un nouveau transfert en avion militaire, ce vendredi
90 patients mulhousiens ont également été transférés vers d’autres hôpitaux du Grand Est, de Bourgogne Franche-Comté et de toute la France ainsi que d’Allemagne, de Suisse et du Luxembourg, ces derniers jours. Un TGV médicalisé transportant 20 patients alsaciens a ainsi rallié les établissements hospitaliers de la région des Pays de la Loire, ce jeudi 26 mars. Un nouveau transfert en avion militaire de six patients mulhousiens vers l’Aquitaine aura également lieu ce vendredi 27 mars, le quatrième transfert mis en place par l’Armée dans le cadre de l’opération Morphée.
« Tous ces transferts concernent des patients en réanimation, qui sont donc endormis et pris en charge pendant le transport de la même manière qu’à l’hôpital, souligne Odile Theissen-Laval, médecin directeur médical du pôle Anesthésie ambulatoire, bloc opératoire et réanimation chirurgicale du GHRMSA. A l’hôpital de Mulhouse, les équipes sont fatiguées mais elles poursuivent leur travail de manière formidable, et avec beaucoup de solidarité. Cela fait trois semaines que tout le monde est très sollicité et cela commence à être difficile. » 131 professionnels du GHRMSA sont actuellement en arrêt de travail et une vingtaine d’entre eux sont hospitalisés, dont trois en réanimation.
Les sur-blouses viennent à manquer
« Grâce au renfort de personnels extérieurs, nous pouvons faire tourner les équipes et appliquer les périodes de repos de sécurité, explique Marc Noizet, médecin-chef du SAMU 68 et du service des Urgences. Au niveau des urgences, nous constatons, sans pouvoir l’expliquer complètement par les seules mesures de confinement, une diminution par six des activités d’urgence conventionnelle. Cette diminution est largement compensée par l’afflux de patients hospitalisés COVID 19, qui représentent actuellement 80% de l’activité des urgences. »
Au niveau matériel, si les problèmes d’approvisionnement en masques commencent à se réduire, ce sont désormais les sur-blouses à usage unique des personnels qui viennent à manquer. « Le matériel n’est pas toujours là quand on en a besoin, pour différentes raisons liées à la production et à la logistique, c’est un combat quotidien que nous menons », explique Corinne Krencker qui conclut : « Le pic de l’épidémie n’est pas encore atteint. On rêve de ce moment où la courbe va commencer à descendre mais nous n’y sommes pas encore. »
Madame monsieur bonjour fe propose des qants des masques blouses mais à hôpital il ya personne qui peut recevoir ce genre matériel arrêté de dire manque des matériels à hôpital