Environnement

Deux Mulhousiennes dans l’aventure de la Convention citoyenne pour le climat

Deux habitantes de l’agglomération mulhousienne font partie des 150 citoyens tirés au sort pour participer, depuis l’automne, à la Convention citoyenne pour le climat. Une expérience démocratique inédite avec un objectif clair : accélérer la lutte contre le réchauffement climatique.

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Christophe Schmitt

Deux habitantes de l’agglomération mulhousienne font partie des 150 citoyens tirés au sort pour participer, depuis l’automne, à la Convention citoyenne pour le climat. Une expérience démocratique inédite avec un objectif clair : accélérer la lutte contre le réchauffement climatique.

C’est un appel téléphonique inattendu qui a signé le début de l’aventure de la Convention citoyenne pour le climat, pour deux habitantes de l’agglomération mulhousienne. « J’ai reçu un coup de fil d’un numéro inconnu, j’ai décroché et tout de suite cru que c’était une blague », confie en souriant Nadine, une travailleuse frontalière qui vit à Kingersheim. « J’ai également été très étonnée de recevoir ce coup de fil, confirme Tina Steltzlen, Mulhousienne et créatrice de l’association Le Rezo. Je pensais que c’était en lien avec les actions de l’association, mais en fait non ! »

Au bout du fil, l’institut Harris interactive chargé par le Conseil économique, social et environnemental d’établir un panel de 150 citoyennes et citoyens, représentatifs de la population française, afin de siéger à la Convention citoyenne pour le climat. Le sexe, l’âge, le niveau de diplômes, la diversité des catégories socio-professionnelles, le type de territoire ou encore la répartition de la population ont permis à l’organisme d’établir un échantillon de citoyens volontaires et représentatifs de la population, avec, parmi eux, deux habitantes du Haut-Rhin. « Le projet nous a tout de suite intéressées », soulignent en chœur Nadine et Tina.

Objectif : - 40% d’émissions de gaz à effet de serre

« Dès la première session, la situation, telle que présentée par les scientifiques, et les chiffres nous ont assommés ! L’urgence est beaucoup plus profonde qu’on ne le pense. Pour autant, il ne faut pas se résigner mais agir. Ce sujet ne concerne pas seulement 150 citoyens mais tout le monde ! La justice sociale est d’ailleurs le fil rouge de nos travaux, où nous interrogeons nos modes de vie en profondeur. »

Une présentation « sans filtres »

Cinq sessions de travail ont déjà eu lieu depuis octobre, deux restent à venir, la première début mars et la dernière début avril, qui sera l’occasion de présenter l’ensemble des mesures souhaitées au gouvernement et à la population. « Notre objectif, c’est de proposer des mesures fortes et structurées, des choses très concrètes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le Président, que nous avons rencontré en janvier, nous a indiqué que nous avions carte blanche et que nos préconisations seraient présentées sans filtres. »

« Nous sommes dans un cadre où les discussions peuvent être passionnées et énergiques mais les gens s’écoutent et se respectent. On est dans la démocratie pure, où les citoyens donnent leurs avis directement. On espère que ce qui fonctionne déjà chez nous au niveau local, fonctionnera aussi bien au niveau national. »

Publié le 2 mars 2020 | Mis à jour le 28 janv.