André Sá, nouveau coach du VMA : « Jouer pour gagner ! »

André Sá est le nouvel entraîneur du Volley Mulhouse Alsace (VMA).
―Catherine KohlerVous avez pris vos fonctions, il y a quelques semaines, quel est votre ressenti ?
Pour un nouvel entraîneur, l’objectif numéro un, c’est toujours de faire comprendre à l’équipe et au club sa philosophie, sa culture de travail. C’est important que les joueuses sachent ce que j’attends d’elles, de quelle façon les entraînements vont être menés et comment elles doivent les aborder. Les premières semaines ont consisté à nous découvrir mutuellement, même si certaines joueuses avaient déjà travaillé avec moi. Pour l’instant, ça se passe très bien.
« Le meilleur club de France »
Vous êtes donc satisfait de vos premiers pas à Mulhouse ?
Oui, complètement, que ce soit au niveau de la ville, que je découvre, ou du club, qui est, pour moi, le meilleur de France. Venir à Mulhouse était un de mes objectifs et maintenant, je suis très content d’être ici.
Vous succédez à François Salvagni, resté à Mulhouse six saisons et qui, forcément, a marqué le club. Vous inscrivez-vous en rupture par rapport à lui ?
Peut-être que je ne suis pas la meilleure personne pour répondre à cette question. Il n’y a aucun doute que François Salvagni a fait du très bon travail ici pendant six ans, je profite aujourd’hui du positif qu’il a laissé. Après, forcément, j’ai été recruté aussi pour apporter autre chose, le club m’a choisi pour amener du changement. Rupture est donc peut-être un mot trop fort, disons que c’est différent.
« Une saine concurrence »
Vous disposez d’un effectif renouvelé, avec des joueuses qui vous ont suivi. Êtes-vous satisfait du recrutement ?
Oui ! J’essaie toujours d’apporter de la compétition interne à mon effectif. C’est, selon moi, la meilleure façon de faire progresser les joueuses. C’est important de créer une saine concurrence. Attention, je parle bien de saine concurrence et non d’une concurrence toxique : on se bat pour une place, mais on respecte si c’est l’autre qui joue. L’idée que je défends, c’est : « Je veux jouer mieux que toi pour avoir ma place », pas « J’espère que tu fasses des erreurs ». C’est cette culture que je veux instaurer.

Après les entraînements et les matchs amicaux de ces dernières semaines, place à la compétition.
―Catherine KohlerLe titre fait partie de vos ambitions pour cette nouvelle saison ?
On peut avoir des ambitions sur ce qu’on contrôle : notre engagement, notre comportement... Si nous sommes très bons là-dessus, alors nous aurons les ingrédients pour gagner. Être champions de France, oui, on le veut, mais ça doit être une conséquence du travail, pas une obsession quotidienne.
Quels sont vos principaux adversaires cette saison ?
Le championnat est très homogène, comme l’an dernier. Il y a 4, 5, voire 6 équipes capables de rivaliser. Si on parle des clubs historiques, il y a aura bien sûr Paris, Cannes… Cannes a complètement renouvelé son collectif et ses ambitions. On ne sait pas encore comment chaque collectif va fonctionner, mais ce sera serré.
« La Coupe d’Europe, pas un bonus »
Vous allez aussi jouer la Coupe d’Europe (Ndlr : la CEV, qui verra le VMA rencontrer le club serbe de ZOK Ub – samedi 2 décembre au Palais des sports). Mulhouse n’y a pas forcément brillé par le passé. Quelle est votre approche ?
Le passé doit nous donner de l’expérience, pas nous impacter négativement. On va jouer l’Europe pour gagner, pas pour participer. L’ambition, c’est d’aller le plus loin possible, bien représenter le club, la ville, la région, le pays. Ce n’est pas un bonus, c’est une vraie compétition qu’on prend au sérieux.
À Mulhouse, il y a une vraie culture du volley. Était-ce un facteur dans votre choix de signer au VMA ?
Oui car l’objectif de notre travail, c’est le public. On joue pour les gens, pour leur transmettre des émotions. Si on n’a pas de public, ça n’a pas de sens. J’espère avoir 3 700 personnes à chaque match derrière nous. Pour moi, c’est du plaisir, pas de la pression. Le public doit être notre force.
+ d’infos et billetterie : https://www.volleymulhousealsace.fr/
La disparition d’une figure du VMA

Christophe Magail est décédé, le 24 septembre dernier, à l'âge de 45 ans.
―g2ellesSa disparition, le 24 septembre dernier, a ébranlé le VMA et tous les amoureux du sport. Christophe Magail, entraîneur-adjoint et frère de Magali, manager général du club, a été emporté par la maladie dans sa 45e année. Multiple champion de France comme entraîneur des jeunes, Christophe Magail, en tant que coach-adjoint de Magali Magail, puis de François Salvagni, aura aussi grandement contribué à la conquête des deux uniques titres de champions de France de l’ASPTT Mulhouse en Ligue professionnelle, en 2017 et 2021. « Le volley mulhousien a perdu un de ses plus fidèles serviteurs et, surtout, une famille a été marquée par la perte d’un père de deux enfants, d’un mari, d’un fils, d’un frère irremplaçable (…). Les ambitions du VMA pour cette prochaine saison n’empêchent pas de relativiser l’importance d’une victoire ou d’une défaite par rapport à la perte d’un être cher. Bien au contraire… », a réagi le club.